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WiMax: les licences sont attribuées, Bolloré et Maxtel grands vainqueurs

Fin du suspens. L’Arcep, le régulateur français des télécoms vient de mettre en ligne la liste des opérateurs retenus pour exploiter les licences régionales de WiMax (BLR dans la bande 3,4-3,6 GHz) dans les 22 régions métropolitaines, le département d’Outre-mer de la Guyane et la collectivité territoriale de Mayotte. Deux licences sont attribuées par région, 35 acteurs étaient en lice, au départ (fin 2005), 175 acteurs s’étaient montrés intéressés.

L’Autorité rappelle que les dossiers ont été examinés selon les trois critères qui avaient été définis dans l’appel à candidatures :

– la contribution au développement territorial des services à haut débit,

– l’aptitude du projet à favoriser la concurrence sur le haut débit,

– le montant financier proposé par le candidat.

Voici donc la liste des candistats retenus et les régions dans lesquelles ils pourront exploiter une licence WiMax.

Bolloré Télécom

Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Corse, Franche-Comté, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Picardie, Rhône-Alpes

Collectivité Territoriale de Corse

Corse

Conseil régional d’Alsace

Alsace

Conseil régional d’Aquitaine

Aquitaine

Conseil régional de Bretagne

Bretagne

Conseil régional de Bourgogne

Bourgogne

Conseil régional de Poitou-Charentes

Poitou-Charentes

France Télécom

Guyane, Mayotte

Guét@li Haut Débit

Mayotte

Guyatel

Guyane

HDRR Multi-Régions

Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Nord-Pas de Calais, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes

HDRR Centre est

Centre

Maxtel

Alsace, Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Pays de la Loire, Rhône-Alpes

Société du Haut Débit

Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur

STOI Internet

Mayotte

On notera que les deux grands vainqueurs sont Maxtel et Bolloré Télécom. Il s’agit de deux consortiums. Le premier regroupe les Autoroutes Paris Rhin Rhône et Jean-Paul Rivière, ancien patron d’Altitude Télécom qui exploitait la seule licence nationale cédée à Free. Il obtient 13 licences.

Dans un communiqué, Maxtel se réjouit mais regrette « toutefois de ne pas avoir été retenus pour l’Ile de France car notre approche spécifique était particulièrement adaptée à une région à forte population urbaine comme celle-ci ».

Le second est constitué du groupe Bolloré associé à ADP (et donc l’opérateur Hub Telecom, ex-ADP Telecom). Il obtient 12 licences, notamment celle de l’Ile-de-France et du Rhône Alpes.

Le consortium HDRR, qui regroupe TDF, Axione (Bouygues), LDCollectivités (Neuf Cegetel) et Naxos (RATP) obtient 9 licences.

Les collectivités sont également très bien représentées. Quatorze régions se sont portées candidates, six licences leur ont été attribuées.

Les projets des conseils régionaux qui ont été retenus prévoient des déploiements significatifs et ont une bonne articulation régionale avec les projets de collectivités infra-régionales, souligne l’Arcep. Il appartient désormais à ces conseils régionaux de mettre leurs fréquences à disposition des collectivités locales infra-régionales avec lesquelles ils ont articulé leur candidature, ou de les faire exploiter par des opérateurs.

A l’inverse, France Télécom n’obtient que des miettes. Candidat dans toutes les régions, l’opérateur historique n’obtient que deux licences: à Guyane et à Mayotte. Il pourra se concentrer sur le HSDPA ou la fibre optique…

Idem pour la Société du Haut débit, composée de SFR, Neuf Cegetel et Canal+ qui obtient seulement deux licences. Mais des licences de taille: Ile-de-France et Provence Alpes Côte d’Azur.

Free de son côté pourra continuer à exploiter la seule licence nationale actuellement disponible (lire nos articles).

Ces licences ont un coût. L’Etat percevra 125 millions d’euros des candidats retenus. Par ailleurs, la redevance annuelle rapportera environ 1,6 million d’euros par an.

Rappelons que le WiMax est un dérivé du Wi-Fi fonctionnant dans une bande de fréquence située entre 2 et 6 Ghz. Mais contrairement à son petit frère, il permet plus de débits (jusqu’à 70 Mb/s) et surtout une couverture beaucoup plus large: plusieurs kilomètres contre quelques dizaines de mètres.

L’enjeu est stratégique. le Wimax se pose ainsi en alternative à l’ADSL en zone non ou mal couverte (les expériences se multiplient déjà) mais aussi à la 3G en tant que réseau haut débit mobile sans fil dans les zones denses. Mais pour ce marché, les équipements ne sont pas encore prêts.

Selon Infonetics, le chiffre d’affaires global du WiMax atteindra 1,6 milliard de dollars en 2009 contre 142 millions en 2006.

Les suites de la procédure de sélection

Dans quelques jours, l’Autorité va faire parvenir aux candidats retenus les autorisations d’utilisation des fréquences. Il appartiendra aux candidats d’accepter formellement ces autorisations. Sauf désistement d’un candidat, les fréquences correspondantes leur seront attribuées d’ici fin juillet.

Il appartient désormais aux candidats retenus de mettre en ?uvre leurs engagements, et notamment :

– de procéder au déploiement des réseaux de BLR

– de conclure des partenariats de fourniture d’offres de gros

– de mettre à disposition des tiers leurs fréquences, en fonction des engagements pris.

Un bilan sera fait par l’Autorité d’ici 18 à 24 mois.

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