WiMax mobile : Nokia abandonne, Clearwire poursuit son déploiement

Le très haut débit mobile en WiMax risque bien de se limiter aux Etats-Unis

Le WiMax mobile perd un soutien de poids. Nokia vient en effet d’annoncer qu’il stoppait la production de son unique terminal WiMax, le N810. « Ce modèle a atteint la fin de son cycle de vie, il ne sera pas remplacé », explique un porte-parole du finlandais. Le N810 a pourtant été lancé il y a seulement neuf mois.

Le premier fabricant mondial de mobiles ajoute qu’il ne lancera pas de nouveau mobile WiMax même s’« il continuera à observer cette technologie et son évolution ».

Comme beaucoup d’équipementiers télécoms, Nokia prend acte de la défaite du WiMax mobile dans la bataille du standard de la 4G. Car le LTE (Long Term Evolution) semble aujourd’hui s’être imposé chez les fabricants et les opérateurs. Cette technologie, issu du monde télécoms à la différence du WiMax (issu du monde informatique) est quasiment prête. Les géants des télécoms comme Alcatel-Lucent et Ericsson proposent d’ores et déjà leurs équipements aux opérateurs et parient sur un décollage en 2011-2012 lorsque les terminaux seront lancés.

Néanmoins, le WiMax mobile n’est pas mort pour autant. Aux Etats-Unis, où la 3G est faiblement déployée, les réseaux WiMax ont leur carte à jouer. D’ailleurs, un réseau national est actuellement en phase de déploiement.

Clearwire et Sprint Nextel ont ainsi uni leurs forces pour créer le premier service WiMax à l’échelle nationale.

Baptisée Clear, cette initiative Internet haut débit sans fil va s’appuyer au départ sur le réseau mobile existant de Clearwire, en prolongement du service XOHM de Sprint déployé à Baltimore (Maryland). D’autres actionnaires participent à l’aventure : Comcast, Google ou Intel, qui ont injecté plus de 3 milliards de dollars dans cette joint-venture.

Après une ouverture à Baltimore en septembre dernier, Clearwire a officiellement lancé ce mardi le réseau de la ville de Portland (Oregon).