Windows XP disparaît des nouveaux PC

Microsoft interdit désormais aux constructeurs et OEM de préinstaller Windows XP, au profit de 7, sur les nouvelles machines. Y compris les netbook.

Bénéficier d’un nouveau PC avec une version légale de Windows XP va devenir un chemin de croix. Depuis le 22 octobre dernier, les constructeurs et OEM n’ont plus le droit de vendre leurs machines avec le système d’exploitation sorti en 2001 par Microsoft préinstallé. C’est valable pour les PC de bureau et portables mais aussi pour les netbooks qui, pour des questions de puissance disponible, avaient tendance à privilégier ce bon vieux Windows XP.

Microsoft veut plus que jamais pousser l’adoption de Windows 7, dont il vient de souffler la première bougie. Plusieurs raisons à cela. D’abord, l’éditeur a mis fin au support officiel de Windows XP en avril 2009, conformément à sa roadmap de cycle de vie produit, se contentant seulement de prolonger la mise à jour des failles de sécurité jusqu’en avril 2014. Et encore, s’agit-il de la version SP3 de XP, le SP2 n’étant à son tour plus supporté depuis le 13 juillet dernier (on trouvera un résumé de la roadmap de Windows dans cet article).

Sauf que toutes les applications de Windows XP ne sont pas totalement supportées par Windows 7. Un problème auquel Microsoft répond par une machine virtuel XP Mode pour assurer la compatibilité des applications, ou bien par le programme downgrade qui permet d’activer une version N-2 par rapport à celle installée par défaut, licence utilisateur comprise. Mais l’offre commence à se faire rare du côté des constructeurs. Et, dans tous les cas, Microsoft entend mettre fin à la pratique avec l’arrivée du SP1 de Windows 7, disponible en bêta, et attendu début 2011.

2011 pourrait donc être la date de décollage véritable de Windows 7. Les entreprises prévoient notamment d’amorcer leurs migrations vers le nouvel OS l’année prochaine, certaines attendant probablement la mise à jour Service Pack 1. Certains analystes modèrent cependant le rythme de migration en précisant que les entreprises préfèrent investir dans l’amélioration de la productivité applicative plutôt que le renouvellement de machines. Dans tous les cas, la situation reste périlleuse pour Microsoft. A ce jour, Windows XP domine largement avec plus de 60 % des parts de marché contre 17 % pour Windows 7 et 13 % pour Vista, selon les statistiques de Net Applications. Combien de temps encore faudra-t-il à Windows 7 pour effacer son ancêtre?