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Xbox One : folie des grandeurs pour son APU

Microsoft avec sa Xbox One et Sony avec sa PlayStation 4 vont se livrer à une nouvelle bataille dans le secteur des consoles de salon. Au cœur des deux systèmes, on trouve un APU AMD. Et c’est précisément sur ce composant clé que la firme de Redmond a livré de nouvelles informations.

AMD : Xbox One et PS4 pour se consoler

En difficultés dans son face à face avec Intel pour équiper les PC de CPU à architecture x86, AMD est en situation de monopole lorsqu’il s’agit d’équiper les consoles de salon. Wii U de Nintendo, PS4 de Sony et Xbox One de Microsoft ont en effet comme dénominateur commun la présence de technologies signées AMD.

Dans un élan de communication et afin de rassurer les acheteurs potentiels, Microsoft a expliqué devant un parterre de concepteurs en quoi l’APU de la Xbox One était innovant.

Nous sommes en 2005, Microsoft dégaine la Xbox 360 qui rencontre tout de suite des problèmes de fiabilité. Le « Red Ring of Death » est sur toutes les lèvres et surtout sur une quantité astronomique de consoles. L’image de marque est écornée et le coût de remplacement des consoles substantiel.

Microsoft explique avoir appris des erreurs du passé et c’est par la voix de John Sell, responsable du développement de l’APU, que la pierre angulaire du système est détaillée.

Une puce énorme

L’APU combine CPU, GPU et 47 Mo de mémoire sur une surface conséquente de 363 mm² (si la puce était carrée, elle ferait près de 2 cm par 2 cm) couverte de 5 milliards de transistors, ce qui n’est pas sans risque pour les rendements en fab.

C’est précisément dans les fabs de TSMC que la puce est actuellement gravée dans la technologie CMOS 28 nm (HPM pour « High Performace Mobile« ), celle-là même dans laquelle les SoC mobiles sont actuellement gravés. Justement, le Snapdragon 800 de Qualcomm (MSM8974) repose sur une surface de silicium de 118 mm² tandis que les premiers processeurs Haswell d’Intel (gravés certes en 22 nm) mettent en œuvre 1,4 milliard de transistors sur une surface de 177 mm².

Pour parer aux problèmes de rendement, de la redondance a été introduite lors de la conception de la puce de sorte que si des sections sont inopérantes, la puce n’est pas pour autant considérée comme défectueuse.

Microsoft a conçu la puce en créant des « power islands » (« îles de puissance » littéralement). Il s’agit de petites parties du circuit intégré qui peuvent être éteintes indépendamment du reste du circuit afin de limiter la consommation électrique et donc l’échauffement. Rappelons que les dysfonctionnements (dont le « Ring of Death ») sont souvent liés à une surchauffe excessive d’un composant. Dans ce même souci, les concepteurs ont mis en œuvre des techniques de clock gating.

Le processeur de l’APU est articulé autour de 8 cœurs Jaguar développés par AMD (ceux-là mêmes qui équipent les APU Kabini). Le processeur graphique dispose, lui, de 15 processeurs spéciaux tandis que le sous-système audio possède deux cœurs dédiés. Les bus internes permettent de faire transiter les données avec une bande passante de 200 Go/s.

Le Kinect de la maturité

Ce sont 8 Go de RAM, un lecteur de Blu-ray et un disque dur de 500 Go qui complètent le système. Système dans lequel le capteur Kinect est partie intégrante.

Ce dernier met en œuvre un processeur d’images qui mesure le mouvement grâce à la technologie de Canesta, société acquise par Microsoft.

Précisément, grâce à la technologie baptisée « time of flight« , le Kinect envoie des signaux lumineux et mesure le temps de l’aller et retour en captant les signaux réfléchis par les différents objets et obstacles.

Fort de ces données, il est alors en mesure de calculer la forme d’objets aussi petits que 2,5 cm. S’il est beaucoup plus précis que le premier Kinect introduit en 2010, il est aussi beaucoup plus rapide avec un temps de latence de 20 ms.

Il intègre un capteur CMOS au cœur d’une caméra qui opère en 1080p et peut être utilisée de concert avec Skype ou d’autres fonctionnalités. Son angle de vision est de 70 degrés et le Kinect est capable de détecter des mouvements dans un volume situé entre 0,8 m et 4,2 m de distance. De surcroît, il est en mesure d’opérer quel que soit l’éclairage de la pièce.

Tandis que la PS4 de Sony sortira le 15 novembre 2013 aux Etats-Unis et le 29 novembre en Europe, Microsoft n’a toujours pas indiqué la date de lancement de la Xbox One mais se contente d’indiquer qu’elle sortira en novembre (il pourrait s’agir du 8 novembre).

Si la technologie embarquée ne devrait pas donner d’avantage à l’un ou l’autre modèle tant elles sont proches, le tarif pourrait faire pencher la balance du côté de la PS4 (499€ pour la Xbox One contre 399€ pour la PS4). Reste à Microsoft de faire saliver avec des arguments-chocs et des exclusivités.

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