XenDesktop, ou la philosophie 'utilisateur Xen' selon Citrix

Des environnements utilisateurs construits à la demande d’après des images systèmes et applicatives, en fonction de droits et de profils sur tout terminal ! La promesse de XenDesktop : moins cher, plus maîtrisé, et ouvert à la concurrence

Confirmant son engagement d’octobre 2007, Citrix annonce qu’il présentera XenDesktop lors de son événement Synergy 2008 qui se tiendra le 20 mai à Houston (Texas). Avec cette solution, l’entreprise virtualise les postes de travail Windows dans le datacenter. Alors, l’utilisateur peut se connecter à distance (ou sur un réseau local) à la demande pour retrouver son environnement de travail Windows au complet. Bien entendu, l’utilisateur choisira son type de client : PC, PDA, etc. Citrix annonce une réduction « à hauteur de 40 % » sur les coûts de gestion des postes de travail. « Selon les estimations, la gestion d’un poste de travail classique coûte aujourd’hui plus de 5 000 dollars par an et par employé, » affirme même l’éditeur.

Kesako XenDesktop ?

XenDesktop veut incarner une nouvelle génération de virtualisation de postes de travail hébergeant des machines virtuelles au sein du datacenter, mises à disposition des utilisateurs via son protocole réseau ICA (Independent Computing Architecture). En outre, cette nouvelle vague apporte la gestion du cycle de vie des postes de travail, avec le provisioning des images, leur surveillance, la gestion de leurs mises à jour, etc.

XenDesktop assemble dynamiquement le poste de travail personnel unique de l’utilisateur à partir de nouveaux composants « vierges » à chaque fois qu’il se connecte. En effet, le logiciel utilise des images de référence indépendantes pour le système d’exploitation et les applications. Néanmoins, Citrix assure que ce provisionnement s’avère « rapide, sécurisé, personnalisé et exempt des problèmes d’altération et des conflits qui sont un fléau pour les postes de travail classiques ».

La solution combine trois composants clés. Desktop Delivery Controller authentifie les utilisateurs et gère l’assemblage des environnements utilisateurs (décrits plus haut) ainsi que les connexions utilisateur/machine virtuelle. Installé sur le poste utilisateur, le Virtual Delivery Agent autorise les communications entre client ICA et machine virtuelle. Troisième brique, le client ICA installé sur le terminal client joue le rôle d’interlocuteur avec le poste virtuel.

Comment ça marche ?

Après authentification depuis son interface Citrix ou via une page Web sécurisée, le Desktop Delivery Controller lance l’assemblage système d’exploitation/applications de l’environnement de l’utilisateur, en fonction de son profil, et bâtit la machine virtuelle. Alors, l’environnement de travail est fourni via le protocole ICA. (voir schéma).

Souhaitant jouer l’ouverture, XenDesktop fonctionne avec diverses briques externes. Ainsi, l’administrateur peut choisir son environnement d’exécution serveur : Citrix XenServer, mais aussi Microsoft Hyper-V, VMware ESX ou les environnements blades PC. De même, plusieurs plates-formes clientes sont disponibles : Windows, Windows XPe, Windows CE, Linux ou Mac OS. Enfin, le serveur d’applications sera soit Citrix XenApp, soit Microsoft Application Virtualization.

Par ailleurs de multiples logiciels serveur ou éléments d’infrastructure réseau peuvent intervenir dans le processus en amont ou en aval. XenDesktop comprend aussi Citrix EdgeSight fournissant une surveillance détaillée sur l’infrastructure d’hébergement des stations virtualisées (CPU, mémoire, bande passante, accès disque…).

Disponible en version bêta publique téléchargeable, XenDesktop sera commercialisé par Citrix et Microsoft dès le 20 mai 2008, à partir du prix de base conseillé de 75 dollars par utilisateur simultané.