Xerox rêve de transformer les mobiles en scanners…

Pour le géant américain, cette technologie pourrait
transformer les téléphones portables en véritables dispositifs de service de documents

Le téléphone mobile va être doté d’une nouvelle et énième fonction. On savait déjà que nos combinés, outre la faculté de téléphoner, pouvait lire de la vidéo, de la musique, accéder au Net, faire des photos, des vidéos, se transformer en télécommande pour PC, repérer les mauvaises odeurs, recevoir (bientôt) la TV…

Aujourd’hui, les chercheurs du spécialiste de l’impression Xerox annoncent avoir mis au point une technologie afin de transformer le mobile en scanner de documents. Une fonction particulièrement utile pour une utilisation professionnelle en mobilité. En effet, les applications commerciales potentielles de cette technologie sont nombreuses. Elle pourrait notamment transformer le rôle des salariés travaillant à distance, quelque soit le secteur d’activité, en leur permettant de capturer des informations et de les transmettre immédiatement, par exemple depuis des salons, des présentations, des forums, des entrevues avec des clients, des écrans… Le logiciel développé par Xerox a été bâti autour d’innovations optimisant l’imagerie documentaire des appareils photos. « Nous avons perçu le potentiel des téléphones mobiles pour véhiculer des technologies d’imagerie avancée dès le départ », explique Chris Dance, chercheur et responsable de la recherche en traitement de l’image au XRCE. « Cependant, nous avons dû attendre que les technologies des téléphones mobiles progressent afin que les appareils photos qu’ils hébergent bénéficient d’une résolution suffisante. Ce n’est que depuis cette année, avec l’arrivée des téléphones dotés d’appareils photos à 1 million de pixels, que nous voyons une voie potentielle de mise à disposition sur le marché de notre technologie. » Le logiciel d’imagerie documentaire mobile fonctionne selon un processus en quatre étapes. La première étape consiste à capturer l’image qui est immédiatement corrigée au cours la seconde phase pour corriger les parties floues. Ensuite, l’image est convertie en noir et blanc, comme une image imprimée conventionnelle au cours de la troisième étape. Cette phase permet l’élimination de toute ombre ou réflexion. Pour la couleur ou le texte manuscrit (par exemple sur un tableau blanc) des techniques de saturation de couleur et de balance des blancs sont appliquées. Enfin, l’image est compressée jusqu’à un dixième de la taille d’un fichier JPEG, le standard de compression généralement usité pour la transmission des images par les mobiles. Il devient ainsi possible d’envoyer et d’imprimer facilement l’image du document. Le fichier peut être transmis par bluetooth, via un message multimédia (MMS) ou par télécopie. Dès lors que l’image parvient au serveur ou au poste de travail, sur lequel une reconnaissante optique de caractère (OCR) peut être appliquée, divers types de services sont possibles en fonction des besoins de l’utilisateur. Pour Xerox, cette innovation constitue une première phase. « Une fois cette étape atteinte, nous pourrons dans le futur exploiter d’autres technologies documentaires Xerox telles que l’indexation, la recherche ou le résumé. À terme, nous pourrons appliquer des fonctions documentaires d’entreprise à entreprise aux technologies photo grand public de base et, ainsi, nous auront modifié la façon dont les gens communiquent. », explique Chris Dance.