Yahoo confirme, puis dément, avoir été piraté via la faille Shellshock

Plusieurs serveurs de Yahoo ont été piratés. La firme a tout d’abord affirmé avoir été la cible de la vulnérabilité Shellshock… avant de démentir.

Il y a moins de deux semaines, une nouvelle faille de sécurité majeure touchait le monde IT : Shellshock, qui touche l’interpréteur Bash. La Free Software Foundation a rapidement proposé des correctifs pour cet outil, qui demeure massivement utilisé sur les serveurs Linux (voir à ce propos notre article « Faille Shell Shock : la Free Software Foundation réagit promptement »).

Elisa Shyu, un porte-parole de Yahoo, indiquait hier à Bloomberg que cette vulnérabilité a été exploitée par des pirates sur trois des serveurs de la firme. « Dès que nous avons eu connaissance de ce problème, nous avons commencé à patcher nos systèmes et nous avons surveillé de près notre réseau », précise la représentante de la société. A priori, aucune donnée utilisateur n’aurait été dérobée.

Shellshock or not Shellshock ?

Le RSSI de Yahoo, Alex Stamos, a depuis indiqué que le code lancé par les pirates sur trois des serveurs de la compagnie ne l’a pas été via l’exploitation de la faille Shellshock. Ils ont en fait exploité une autre vulnérabilité, qui a été rapidement corrigée.

« Comme vous pouvez l’imaginer, cet épisode a causé une certaine confusion dans notre équipe, les serveurs en question ayant été patchés avec succès (deux fois !) dès que le problème touchant Bash a été rendu public. Une fois que nous nous sommes assurés que les serveurs concernés ont été isolés du réseau, nous avons mené une étude complète du code d’attaque sur l’ensemble de notre pile, qui a révélé la cause : ce n’est pas Shellshock », explique-t-il.

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