ZTE pousse sa fibre optique à 1,7 terabits

Crédit photo : © Martin Bech - Fotolia.com

ZTE a également amélioré les performances de transmission des données sur fibre optique. Une technologie qui ouvre la voix de la transition de la 100G vers la 200G en douceur.

L’évolution vers les réseaux optiques 200G est désormais possible, affirme ZTE. L’équipementier chinois a profité de la conférence OFC/NFOEC de Los Angeles (du 6 au 8 mars) pour annoncer avoir franchi un débit de 1,7 Tbit/s (1700 Gbit/s) sur fibre optique en technologie de longueur d’onde multiplexée WDM (8 x 216.4 Gb/s, exactement).

« La démonstration a utilisé une technologie brevetée ZTE à haute fréquence pour accomplir une polarisation à 200 Gb/s de transmission de multiplexage de signal QPSK à 50 GHz sur un câble de fibre optique unique long de 1,75 km », explique le constructeur. Il en résulte une augmentation du spectre de 25 % et, donc, une hausse de la capacité de transfert qui rend possible une transition des réseaux 100G vers une offre 200G sans nécessiter de modification sur l’infrastructure. Mais aucune date de disponibilité de l’offre n’est avancée à ce jour.

De la 10G à la 400G

ZTE, qui s’était déjà distingué en 2010 dans la 100G avec un record expérimental de 11,2 Tbit/s, n’est évidemment pas le seul à innover en matière de vitesse de transfert optique. À l’occasion de la conférence américaine, Alcatel-Lucent a également présenté une solution 400G (24,6 Tbit/s sur 48 canaux) également compatible avec les réseaux optiques actuels. Le compatriote de ZTE (et concurrent) Huawei a également fait une démonstration du 400G (20 Tb/s) sur fibre optique.

Mais pour l’heure, les opérateurs tentent de mettre à jour leurs réseaux de la 10G à la 40G voire la 100G au mieux, selon Infonetics Research. Les 200G et 400G pourraient donc profiter aux futurs réseaux de télécommunications dans un premier temps. Ou bénéficier aux opérateurs qui tardent à faire évoluer leur infrastructure qu’ils mettront directement à jour vers les plus hautes performances. Augmenter la capacité des réseaux permet notamment d’optimiser le coût de la donnée (plus de bits dans un même temps de traitement).

Autrement dit, les nouvelles performances des équipementiers, si tant est qu’elles soient au point, nécessiteront quelques années avant de trouver le chemin de l’application commerciale.

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