Amazon étend son catalogue au sport

Le premier libraire mondial sur Internet se lance dans la vente d’articles de sport. Un test, avant de tenter d’autres produits

Avec la trêve estivale, il est de bon ton de prendre du recul et de… spéculer. Nos confrères aux Etats-Unis -Wall Street Journal, NYT, Byte & Switch…- ne se font pas prier pour répertorier les supputations qui courent entre Wall Street et le siège d’EMC.

Officiellement, J. Tucci n’est pas démissionnaire. Mais les nouvelles responsabilités confiées à Bill Teuber, à Dave Donatelli, David Goulden et Dave DeWalt laissent penser à un quadrige de futurs directeurs généraux ou présidents aiguillonnés par un auguste coryphée. Un vrai « derby » hippique, assurent certains! L’hypothèse étant que J. Tucci pourrait partir dans les 2 ans. Le dir-com, Greg Eden, a beau expliquer que les récentes nominations (mai, juin) n’ont rien à voir avec une succession ouverte de l’actuel pdg, la rumeur ne s’est pas éteinte -car le sujet a bien été évoqué au printemps. Bill Teuber et Dave Donatelli ont vu leurs responsabilités élargies. Le premier, jusque là directeur financier (CFO), a été promu en mai vice-président (vice-chairman). Donatelli a étendu son domaine au développement logiciel. Goulden, nommé directeur financier, ferait un apprentissage de futur dg… Et DeWalt, ex-dg de Documentum, a pris du galon avec l’opérationnel ‘clients’ et le pôle ‘Content management’. Bref, selon plusieurs analystes, ce remaniement de transition ressemble plus à un exercice de succession planifiée qu’à une mesure prise pour raisons de finances ou de comptabilité… D’autres noms circulent encore, comme Howard Elias, qui dirige l’international, ou encore Diane Greene à la tête de VMWare. Car Joe Tucci a bien dit que son successeur figurait dans le rang de ses pairs. « En faisant bouger les gens à plusieurs postes de direction« , constate un analyste, « vous voyez ainsi s’ils sont aptes à tel ou tel fauteuil » Reste la question du calendrier. Il n’est pas idéal au moment où le marché s’interroge encore sur l’opportunité du rachat de RSA Security au prix fort de 2,1 milliards… Des critiques ont fusé, et le titre a chuté en bourse le mois dernier. Par ailleurs, les chiffres trimestriels n’ont pas été très brillants… D’où la réflexion de certains investisseurs: ne serait-il pas préférable d’aller chercher du sang neuf à l’extérieur, de recruter un Mark Hurd bis [pdg de HP, embarqué il y a un an et demi]?