Croissance : le Big Data moins efficace que le gaz de schiste selon McKinsey

Le Big Data est susceptible de doper l’économie américaine de 1,7 % du PIB d’ici à 2020. Mais les gaz de schiste peuvent faire plus de deux fois mieux, explique McKinsey.

Comment redynamiser l’économie américaine, qui compte deux millions d’emplois de moins qu’avant le début de la récession de 2008 ? Pour répondre à cette question, les analystes du cabinet McKinsey Global Institute ont identifié 5 leviers de croissance de l’économie des Etats-Unis d’ici à 2020. Cinq leviers parmi lesquels figure le Big Data.

McKinseyDans son étude, le cabinet estime qu’une adoption large des technologies Big Data peut accroître, d’ici à 2020, le PIB annuel des Etats-Unis d’un total allant jusqu’à 325 milliards de dollars, en raison de ses effets sur la distribution et l’industrie. A noter que McKinsey estime par ailleurs que ce même set de technologies est susceptible de faire économiser 285 milliards de dollars chaque année sur les coûts de l’administration et des systèmes de santé US.

Reste que, si on se fie aux fourchettes données par le cabinet, avec un gain évalué entre 155 et 325 Md$ par an, le Big Data n’est pas l’opportunité n°1 pour l’économie américaine. Au maximum, son impact en 2020 s’élève ainsi à 1,7 % du PIB du pays, alors qu’une exploitation optimale des gaz et pétrole de schiste pourrait créer à elle seule un boom atteignant 3,7 % du produit intérieur brut de la première économie mondiale.

Un repositionnement des entreprises américaines dans ce que McKinsey qualifie d’industries de haute technologie (automobile, aéronautique, pétrochimie, pharmacie…) pourrait de son côté se traduire par une progression allant jusqu’à 3,1 % du PIB.

En réalité, « l’effet Big Data » serait comparable à un investissement des Etats-Unis dans ses infrastructures (routes, réseaux ferrés, réseaux d’eau…) correspondant à 1 point de PIB par an. Même si McKinsey estime que cette dernière hypothèse aurait un impact supérieur sur le long terme (d’ici à 2030).

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