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Adieu Fleur, le numérique t'aimait bien

C'est l'heure du bilan pour Fleur Pellerin. Du rééquilibrage fiscal à la création du label French Tech, l'action de la ministre déléguée à l'Economie numérique du gouvernement Ayrault en passe d'atterrir au Commerce extérieur fait presque l'unanimité. L'industrie salue sa compréhension des enjeux et son pragmatisme, mais la société civile est partagée.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Adieu Fleur, le numérique t'aimait bien

Fleur Pellerin, ancienne ministre en charge de l'Économie numérique et probable secrétaire d'État au Commerce extérieur du gouvernement de Manuel Valls, fait l'objet d'un véritable plébiscite de la part des professionnels de la filière IT. Fiscalité numérique, valorisation et protection des données, promotion des talents français à l'international. Son bilan est reconnu. Même si son action s'est, pour l'essentiel, limitée à des opérations de communication et de lobbying (notamment auprès de ses collègues ministres).

« Une super ministre »

Dans un entretien avec Silicon.fr, Guy Mamou-Mani, président du syndicat patronal Syntec Numérique, a mis l'accent sur les initiatives pilotées par Fleur Pellerin lorsqu'elle était ministre du gouvernement Ayrault et « salué sa compréhension des enjeux ». Ce sentiment est partagé par l'Afdel (Association française des éditeurs de logiciels et solutions Internet).

Du soutien à l'innovation à la valorisation de l'entrepreneuriat, en passant par le rééquilibrage fiscal, « Fleur Pellerin s'est incontestablement illustrée comme une ministre compétente sur ses sujets, à l'écoute des problématiques complexes du numérique et en phase avec les préoccupations des entrepreneurs », explique à la rédaction Loïc Rivière, délégué général de l'Afdel.

Gilles Babinet, représentant de la France au programme européen des 'Digital Champions', indique dans une vidéo réalisée par ITespresso : « Fleur Pellerin a été une super ministre ». L'entrepreneur en série met l'accent sur la valorisation des clusters et le financement de l'économie numérique. Dans ce domaine, assure-t-il, « nous avons évité pas mal de catastrophes ». Un sentiment partagé par l'Afdel. Selon l'organisation : « nous avons échappé à la litanie habituelle des taxes sectorielles et nationales ».

Les start-up oui, mais l'emploi ?

En plus de gagner la confiance des entrepreneurs du numérique, « Fleur Pellerin a contribué à restaurer la relation du Président de la république avec les start-up, très entamée par la réforme fiscale », d'après Loïc Rivière. « Le rattachement direct du numérique au ministère de l'Économie démontre également qu'elle a su convaincre le gouvernement d'en faire une priorité », ajoute-t-il.

Si le gouvernement place le numérique au niveau de l'industrie, c'est aussi grâce au travail initié par l'ancienne ministre déléguée d'Arnaud Montebourg, promu à Bercy. « Qu'il s'agisse du Big Data, de la fiscalité du numérique, des données personnelles », l'Afdel estime donc avoir été écoutée et soutenue par Fleur Pellerin. En revanche, l'association d'informaticiens Munci juge que des problématiques « sociales » portées à la connaissance de l'ancienne ministre chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, ont été ignorées.

Pour Régis Granarolo, président du Munci, l'ex-ministre a privilégié « la communication avec les lobbies économiques » et refusé le dialogue avec la société civile sur la formation et l'emploi IT. Fleur Pellerin sera donc plus à sa place « au commerce extérieur », assure-t-il.

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