Télégrammes : Symantec se sépare des certificats, Kaspersky pris entre deux feux, Nouveau câble sous-marin pour Orange, 12 juillet journée du Net

Comme Donald Trump, vous n’avez pas le temps regarder la télé ? Alors lisez nos télégrammes du soir…

Symantec veut revendre ses certificats. En butte à des accusations de mauvaises pratiques de la part de Google, l’activité de certification de sites Web de Symantec pourrait être prochainement revendue, selon des sources anonymes interrogées par Reuters. La cession pourrait rapporter plus d’un milliard de dollars à l’éditeur spécialiste de sécurité. Rappelons qu’en mars dernier, Google avait annoncé avoir lancé une enquête sur les pratiques de Symantec en matière d’émission de certificats. Des accusations « exagérées et trompeuses », avait répliqué l’éditeur. Selon trois sources interrogées par Reuters, des discussions sont en cours avec un petit nombre d’acheteurs, entreprises et fonds confondus. L’activité de certification, qui génère un chiffre d’affaires annuel de 400 M$ environ, est issue largement du rachat en 2010 de l’activité sécurité de Verisign, pour 1,28 Md$.

Kaspersky, victime de la nouvelle guerre froide ? La firme russe de sécurité Kaspersky Lab s’estime victime du combat géopolitique entre la Russie et les États-Unis, et se déclare prête à répondre aux questions des responsables américains. L’administration Trump vient en effet de rayer Kaspersky de deux listes de fournisseurs approuvés pour les organismes officiels américains. En cause : une proximité jugée trop importante entre le fournisseur et le Kremlin. En début de semaine, un article de Bloomberg faisait état des soupçons des officiels américains, sur la base de mails semblant montrer une collusion entre les dirigeants de l’éditeur et les services secrets russes du FSB. Sur Twitter, Eugene Kaspersky, le Pdg de l’éditeur éponyme, a vivement contesté les conclusions de l’agence de presse américaine. « Selon toute vraisemblance, Kaspersky Lab a été entraîné dans une lutte géopolitique où chaque partie essaie d’utiliser l’entreprise comme un pion dans son jeu », explique la société à l’agence de presse russe RIA.

Orange se connecte dans l’Océan Indien. Orange va participer à la construction et la maintenance d’un nouveau câble sous marin à très haut débit dans l’Océan Indien. En coopération avec la SRR (filiale de SFR) et Comores Câbles, le FLY-LION3 (Lower Indian Ocean Network) fournira une capacité de 4 Tbit/s (sur deux paires de 20 fibres à 100 Gbit/s chacune) sur 400 km. Annoncé pour 2018, LION3 offrira une deuxième connexion au réseau international pour Mayotte ainsi qu’une liaison directe à Grande Comore. Cet équipement s’inscrit comme une extension des câbles LION et LION2 mis en service en 2009 et 2012 et reliant Maurice, Madagascar, la Réunion et Mayotte avec un point d’atterrissage à Mombasa, au Kenya. LION3 sera également interconnecté au câble EASSy qui longe toute la côte Est d’Afrique et dont Orange est également partenaire. De quoi largement renforcer les capacités de l’opérateur dans la région. Orange est aujourd’hui actif dans l’exploitation d’une quarantaine de câbles sous-marins.

La neutralité du Net a sa journée. Fight for the Future, Free Press Action Fund ou encore Demand Progress ont fait du 12 juillet la journée de lutte pour la neutralité du Net. Sur la base des principes de l’Open Internet Order édictés par la FCC (le gendarme des télécoms américains) en 2015 (avant le revirement de la FCC consécutif à l’arrivée de Donald Trump), ces groupes entendent attirer l’attention sur l’impact que la disparition de la Net Neutrality pourrait avoir sur les utilisateurs. A savoir moduler la qualité des débits de navigation ou l’accès à des contenus web et applicatifs en fonction de critères purement économiques. Le projet de loi « Rétablir la liberté de l’Internet » (S.993) allant dans le sens d’une tarification à la carte des services Internet est actuellement étudié par les Comités du commerce, des sciences et des transports aux Etats-Unis. Un projet auquel s’opposent plus de 180 acteurs du Net, dont Amazon, Twitter ou Vimeo mais aussi l’Aclu (Association de défense des libertés civiles) ou Greenpeace.