Le groupe VFLIT porte sa stratégie jusque dans les cinq lettres de sa raison sociale qui revendiquent « Vous Faciliter L’IT », explique son président Dave Lecomte.
Quelle est votre perception de l’adoption de la téléphonie dans le cloud en France ?
Dave Lecomte : Elle s’est renforcée de façon importante avec la crise sanitaire. Je perçois cependant deux segments de marché distincts. D’une part celui d’organisations disposant d’informaticiens où l’on peut positionner d’emblée les communications unifiées, et d’autre part, celui de PME plus lentes à adopter de nouvelles méthodes et où les téléphonistes exigent un travail de fond plus important. Le besoin d’agilité devrait conduire les salariés à adopter de nouveaux usages de la voix en mobilité, depuis son téléphone mobile professionnel ou personnel. Ces nouveaux usages sont maintenant bien acceptés. En France, nous conservons un rapport particulier à la téléphonie fixe ; nous sommes très attachés à nos traitements. C’est une particularité dans le monde des télécoms. Les américains n’ont pas le même rapport au lien fixe et leur évolution s’effectue rapidement vers le cloud. Je pense que cela va se libérer dans les prochains mois, après la crise sanitaire ; les outils et les modes opératoires vont être repensés, dans l’IT comme dans la téléphonie.
Comment jugez-vous l’évolution de votre métier ?
Dave Lecomte : Toutes les solutions sont en IP à présent, mais cela ne veut pas dire qu’il faut tout basculer dans le cloud public. On peut travailler en mode hybride ; je pense que ce sera le choix de la majorité des PME-PMI lors des dix prochaines années, tandis 10 à 20% ne voudront rien changer et 20% voudront tout externaliser. Le cloud va aussi fournir des offres plus simples à mutualiser entre les PME. On a donc besoin de compétences croisées en informatique et en téléphonie. C’est essentiel pour installer, maintenir et exploiter les solutions professionnelles à présent. Nous disposons d’un pôle opérateur réseau qui fournit la colonne vertébrale du système d’information. Nous avons démarré en tant qu’opérateur virtuel en 2009 avec OMR Infogérance. Aujourd’hui, un téléphoniste qui ne serait pas opérateur n’a pas beaucoup d’avenir. La data et la voix sont transportées par fibres optiques ce qui impose des architectures de sécurité communes. Mitel fournit des solutions matérielles et logicielles allant de l’IPBX jusqu’à la solution de communications unifiées et à la téléphonie dans le cloud. Cette gamme très large s’accompagne d’une vraie culture. La voix est une data comme une autre. D’où notre choix de racheter des téléphonistes pour accélérer leur bascule dans l’IT, en apportant notre expérience d’opérateur de plus de dix ans.
Qu’attendez-vous de votre fournisseur ?
Dave Lecomte : Globalité et proximité à la fois. Par son développement, Mitel dispose d’un panel d’offres large qui va continuer à s’enrichir. Une offre applicative homogénéisée nous permettra à terme d’apporter notre expertise à partir d’un agent logiciel unifié, un guichet unique sureté, voix et data. Car les systèmes d’alarmes et de vidéosurveillance évoluent aussi avec les protocoles IP.
Cinq sociétés à forte identité
Les cinq structures du groupe VFLIT réunissent un effectif total de 230 salariés et génèrent un chiffre d’affaires stable de 30 millions d’Euros. VFLIT fournit les PME-PMI et les établissements publics de Bretagne, et des régions Centre Val de Loire, Pays de Loire. La plus ancienne, Dactyl, née en 1932, porte les solutions en systèmes et réseau, téléphonie et Gestion. Siren a 61 ans d’expertise en téléphonie, tandis que Medis se focalise sur le SIRH et les logiciels de gestion avec les éditeurs Sage et Altays. CTV gravite dans les télécommunications, la sureté et la vidéosurveillance. Enfin, OMR assure l’infogérance system et réseau, la Cybersécurité et les solutions de communications unifiées.
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