SD-WAN : faire des économies en pilotant ses hauts débits

Qui n’a pas rêvé de piloter en adaptant ses besoins en haut débit en fonction de ses usages du moment tout en gardant un œil sur les coûts ? Ce rêve devient réalité avec le SD-WAN. Il est désormais possible de réduire ou d’augmenter ses capacités, donc sa facture en paramétrant soi-même l’infrastructure télécom mise à disposition.

Les besoins en haut débit ne cessent de croître. Or, la plupart des entreprises n’ont pas les moyens de doubler leur budget télécoms ou même de l’augmenter ne serait-ce que de 30 ou 50%. En revanche, le fait de piloter directement l’infrastructure télécoms (WAN pour Wide area network) proposée par son opérateur présente un intérêt évident, celui de pouvoir augmenter à la demande les ressources utiles et, en conséquence,  de les réduire au besoin, en même temps que la facture. C’était une promesse faite depuis plus de 5 ans avec le concept du SDN (Software defined network). Il se concrétise aujourd’hui avec des solutions comme le SD-WAN.

« Pour la connectivité de nombreux sites distants, deux cas de figure se présentent : soit il existe une infrastructure de réseau WAN, généralement sur fibre optique, soit il n’en existe pas. Il faut alors se tourner vers des opérateurs télécoms longue distance comme BT, Orange ou autres. Ce qui s’avère coûteux, sinon très coûteux», observe Peter Coppens, Head of Ethernet & IP Portfolio & Product Management Colt. « Si les sites à relier se situent dans un périmètre  ‘on net’ (près des grandes artères et grandes villes), la palette des débits proposés peut aller de 10 Mbps à 1 Gbps. Si les sites sont ‘off-net’, c’est-à-dire hors des artères sur fibre optique, il devient difficile, voire impossible d’obtenir des hauts débits. Car  très peu de fournisseurs télécoms se positionnent sur ce marché, la concurrence n’y existe quasiment pas », ajoute-t-il.

Solution à la demande

En pratique, rares sont les fournisseurs télécoms capables de connecter les petites villes éloignées. Et quand le service existe, il est très onéreux. « Pour atteindre les 100 Mbps, le coût peut grimper de 70 à 100%. Pour beaucoup d’entreprise, c’est rédhibitoire. C’est la raison pour laquelle nous avons élaboré une solution à la demande accessible depuis le portail Colt On Demand », reprend Peter Coppens. « Nous disposons d’une connexion fibre optique vers 24 000 immeubles professionnels en Europe et en Asie, dans les villes et zones de forte activité. Mais ailleurs, comme il n’existe pas ou très peu d’offres, nous avons dû imaginer une alternative». C’est ici qu’une solution de type SD-WAN trouve tout son intérêt.

Agrégation de liens sur un simple serveur

La solution consiste à consolider toutes les liaisons télécoms existantes en agrégeant les divers accès Internet disponibles ‘off-net’  – qu’il s’agisse de liens sur fibre optique ou de liaisons xDSL peu coûteuses. Colt propose au client d’installer chez lui un simple serveur sur lequel tous les composants de gestion du réseau sont concentrés sous forme de logiciels (routage, sécurité, authentification, équilibrage de charge…). Des fonctions généralement réparties sur autant de boitiers à connecter.

Techniquement, la solution repose donc sur la virtualisation des fonctions réseaux ou NFV (Network function virtualization). « Le dispositif est capable de gérer cette agrégation des liaisons et  d’exploiter une capacité de débit qui peut atteindre, voire dépasser le gigabit », précise Peter Coppens. Le pilotage de la configuration s’effectue à partir du portail de Colt. Et nul besoin d’être un expert télécom pour se lancer. Il est possible, par exemple, de paramétrer les fonctions d’équilibrage de charge pour donner priorité à certains flux critiques. Le client lui-même, ou son partenaire, peut gérer toute l’infrastructure. Les économies réalisées découlent principalement de la baisse des coûts d’accès. « Il devient réaliste de multiplier par 5 ou par 10 la capacité réseau pour un coût modique », résume l’expert de Colt.  

Et d’ajouter : « Il est facile de vérifier les gains obtenus en exploitation et en maintenance. Ils découlent du remplacement des différents équipements par une pile logicielle sur un serveur tout à fait classique. Et le client intervient lui-même pour modifier les configurations nécessaires en temps réel ».  Ainsi, meilleure réactivité, maîtrise du service et baisse des coûts se conjuguent et restent toujours mesurables.