IBM Symphony part en Live sur le cloud

Un nouveau développement Java/JavaScript, de la collaboration avancée, et de nombreuses surprises. Et toujours gratuitement. Tenté par l’expérience ?

Orlando.-IBM profite de LotuSphere 2011 ici en Floride, pour annoncer la version ‘cloud‘ de sa suite bureautique, sous l’appellation de LotusLive Symphony. En février 2010, l’éditeur lançait sa suite bureautique gratuite Lotus Symphony 3.0, intégrant une compatibilité avec les documents de Microsoft Office. Big Blue annonce donc la “tech preview” (ou pré-bêta) de sa suite bureautique en mode ‘cloud‘, toujours gratuite, et invite les intéressés à l’essayer (https://www.lotuslive.com/en/catalog/index.php?id=labs&tab=symphony).

Le navigateur Web et rien d’autre

IBM Lotusphere Framework
IBM Lotusphere Framework

La disponibilité de la version définitive est programmée pour le second semestre 2011. Alors, l’utilisateur disposera d’une suite aussi bien en mode connecté qu’en mode déconnecté. Outre des améliorations attendues (styles, polices, manipulation et intégration d’images, etc.), cette version cloud bénéficie d’une caractéristique essentielle : « Il s’agit de permettre aussi la collaboration avec des personnes externes à l’entreprise, sans avoir à installer quoi que ce soit sur le poste de travail. L’utilisateur ne doit lancer aucune application et ouvrir un document pour le modifier. Il se contente d’utiliser son navigateur Internet, » explique Jeanette Medlin Barlow, chef produit Lotus Symphony chez IBM. « En effet, le logiciel Symphony repose sur Open Office, tandis que LotusLive Symphony est un nouveau développement basé sur Java et JavaScript. »


Contre les bons… Office de Microsoft

Big Blue affiche une ambition de taille : s’imposer comme une alternative gratuite pour « les organisations cherchant à se libérer des coûteuses solutions bureautiques Microsoft Office, en permettant aux entreprises d’apporter une dimension “social networking” à leur processus.» Effectivement, LotusLive Symphony ajoute la dimension collaborative aux outils bureautiques : tchat, travail en équipe sur des documents partagés (textes, tableaux, présentations), avec des possibilités de coédition et de suivi en temps réel, suivi des modifications avec possibilités d’interactions entre utilisateurs…
Ce travail en équipe via le ‘cloud‘ semble en effet prometteur, et Microsoft avec Office 365 (cf. l’article ‘Google Docs permettra de stocker tout type de document’) comme Google avec Google Docs (cf. l’article d’ITespresso, ‘Office 365: Microsoft envoie des outils pro cloud‘) réaffirment sans cesse leur intérêt pour ce segment. Et Microsoft a déjà intégré SharePoint dans Office 365. La gratuité suffira-t-elle pour faire pencher la balance ?

Le grand retour du document composite
Bien entendu, il est possible de récupérer des documents issus des logiciels Symphony ou Microsoft Office dans LotusLive Symphony. Pourtant, une différence de taille permet d’aller beaucoup plus loin dans la collaboration documentaire, puisque chaque document est conçu comme un ensemble d’éléments “privatisable”. Ainsi, si un des membres du groupe de travail sur un document “privatise” un paragraphe de texte, il peut le modifier dans une fenêtre séparée de LotusLive Symphony. Ensuite, s’il le souhaite, il peut publier ses modifications alors visibles par tous les utilisateurs travaillant sur ce document. Le tout en temps réel. Et ce processus est possible pour les documents de texte, de tableur ou de présentation, avec une gestion efficace du check-in/check-out suivi de synchronisation.
Au bas du document, chaque participant est représenté avec sa photo en miniature, et un passage souris affiche une bulle d’informations : profil, modifications apportées… Et cette image peut être encadrée de différentes couleurs selon le rôle du participant (lecteur, éditeur…).

Cette version pré-béta semble déjà très prometteuse, mais les équipes Lotus souhaitent aller beaucoup plus loin. «À l’avenir, des points d’intégration devraient apparaître dans les différents outils LotusLive Symphony, ainsi que des formulaires intégrant des mécanismes de workflow », confie Jeanette Medlin Barlow.