Les salariés Français mêlent vie privée et pro en toute insécurité

Si 80% des salariés connectés mélangent vie professionnelle et privée, ils sont près de la moitié à ignorer, délibérément ou non, la politique de leur entreprise en matière de sécurité mobile.

La frontière entre vie professionnelle et privée recule un peu plus avec les outils numériques en France. Selon une étude de OnePoll réalisée pour Samsung en mai et juin 2014 auprès d’un millier de salariés connectés en France, 8 employés sur 10 déclarent effectuer des tâches personnelles pendant les heures de travail et, inversement, travailler en dehors des horaires de bureau. Dont 65% pendant leurs congés à raison, pour 33% d’entre eux, d’une heure et plus par jour.

Les intéressés justifient ces choix car ils leurs permettent de gérer leur temps plus efficacement (pour 38%), de réaliser plus de tâches dans le même temps imparti (34%), d’être moins stressé (34% également) et de mieux organiser leurs tâches personnelles (30%) comme régler des factures ou assurer des rendez-vous privés.

Le mélange professionnel-privé rend plus efficace

Ce mélange vie privée-vie professionnelle est notamment facilité par l’usage des smartphones, qu’ils soient personnels (pour 41% des sondés) ou fournis par leur entreprise (38%). De fait, un tiers (33%) des personnes interrogées estiment plus efficace de mélanger les activités personnelles et professionnelles sur un même terminal que d’avoir à en gérer deux. En moyenne, les salariés français installent jusqu’à 9 applications personnelles (Facebook, Whatsapp, Candy Crush…) sur leur smartphone professionnel et jusqu’à 7 services professionnels (Outlook, Lync…) sur leur terminal personnel.

Si ce modèle semble prouver son efficacité en matière de productivité et d’efficacité professionnelle, il n’est pas sans danger pour l’entreprise. Ainsi, pas moins d’un quart (25%) des salariés français n’hésitent pas, en moyenne, à contourner les politiques de sécurité de l’entreprise pour effectuer leur travail. Un taux qui monte à 33% chez la génération Y (18 à 34 ans). Il s’agit, par exemple, d’exporter des documents d’entreprise sur un service public comme Dropbox (potentiellement vulnérable) depuis un smartphone personnel quand la plate-forme de stockage web est bloquée sur les terminaux de l’entreprise.

49% ignorent l’existence des politiques de sécurité

Un contournement qui n’est pas toujours vu comme un risque. Ainsi, 25% des sondés qui utilisent leurs appareils personnels au bureau déclarent le faire sans se préoccuper de la politique de leur entreprise en la matière. Pire, 49% disent carrément ignorer si leur entreprise a établi une politique de sécurité ou, si c’est le cas, n’en connaisse pas les règles, voire n’en tiennent délibérément pas compte.

« La bonne nouvelle pour les entreprises, c’est que 69 % des personnes interrogées déclarent être plus conscientes des questions de sécurité qu’il y a un an, et que 96 % d’entre elles ont pris des mesures dans ce sens, comme changer leur mot de passe professionnel (34 %) ou personnel (42 %), déclare Olivier Savornin, directeur de la division B2B chez Samsung France. Les entreprises françaises peuvent mettre à profit cette sensibilisation croissante et cette dynamique en dotant leurs employés des connaissances et des technologies adaptées à ces tendances. » Comme, notamment, la solution Knox du constructeur coréen intégrée aux terminaux Samsung et qui permet de distinguer les environnements personnels et professionnels sécurisé sur un même terminal. Une offre prisée chez nombre de concurrents à commencer par Blackberry qui en a fait son cheval de bataille pour sa solution de gestion des terminaux BES 10.

crédit photo © Ditty_about_summer – shutterstock


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