Résultats : Qualcomm en forme, mais lucide

Qualcomm

Qualcomm débute l’exercice fiscal 2014 sur les chapeaux de roue avec un résultat trimestriel supérieur aux prévisions. De quoi donner encore plus d’appétit à l’ogre des composants pour smartphones, qui relève ses ambitions pour 2014.

Pour le premier trimestre de son exercice fiscal, qui s’est terminé le 29 décembre 2013, Qualcomm enregistre des résultats supérieurs aux estimations initiales, avec un chiffre d’affaires de 6,62 milliards de dollars, soit une hausse de 10% en un an et de 2% séquentiellement.

La société a réalisé un bénéfice net de 1,88 milliard de dollars en baisse de 2% sur un an, mais en hausse de 25% par rapport au trimestre précédent.

Par voie de conséquence, la société américaine ajuste les prévisions pour le second trimestre 2014, à une fourchette comprise entre 6,1 et 6,7 milliards de dollars.

L’entreprise se félicite de ses bons résultats par la voix de Paul E. Jacobs, qui s’apprête à laisser la place à Steve Mollenkopf au poste de PDG. La transition est attendue dès le mois de mars.

S’adapter aux marchés émergents

Des bons résultats qui cachent tout de même quelques faiblesses. Ainsi, le revenu d’exploitation de la société a baissé de 28% en un an pour s’établir à 1,49 milliard de dollars. Il baisse également de 6% séquentiellement.

La croissance dans le secteur des smartphones s’éloigne des marchés développés en direction des pays émergents. Une transition qui n’est déjà pas sans conséquence sur Qualcomm, qui doit accentuer ses efforts pour proposer des produits d’entrée et de milieu de gamme. Pour anticiper ces changements, le groupe cherche également à réduire ses coûts afin de maintenir ses marges bénéficiaires.

La diversification à l’ordre du jour

Si la société réalise la plupart de ses revenus avec la vente de puces Snapdragon et de chipsets radio, la concession de licences pour des brevets de téléphonie cellulaire assure une large partie de ses bénéfices. Or, ces derniers ont eu tendance à baisser avec la baisse des prix des smartphones. Qualcomm cherche également à diversifier son portefeuille de SoC (avec notamment la gamme Snapdragon 400) pour adresser les pays émergents tels que la Chine.

Mais, selon Paul E. Jacobs, Qualcomm entreprend également de se diversifier en se tournant vers des secteurs tels que l’automobile, la santé, la domotique et les set-top-boxes.

Toutefois, Qualcomm mise encore beaucoup sur la téléphonie mobile. La société estime que la saturation dans la téléphonie mobile est encore éloignée. Au contraire, elle voit loin avec notamment sa technologie LTE-A développée sur la bande des 5 GHz anticipant une saturation imminente des bandes sous licences situées sous les 3 GHz. Un cavalier seul dans ce domaine qui pourrait porter ses fruits dans le futur. Qualcomm peut aussi s’appuyer sur l’ouverture de la Chine à la 4G LTE, avec China Mobile qui a pris des licences de la technologie. A lui seul, China Mobile a deux fois plus d’abonnés que n’en comptent l’ensemble des opérateurs américains…


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