Fusion ioScale cible le stockage dans le datacenter

Avec ioScale, Fusion-io se propose de « placer l’hyperscale sur l’hyperdrive », soit de porter sa technologie de carte flash PCIe du serveur au stockage Tier.

Fusion-io et sa technologie ioMemory – sous-système de mémoire flash sur carte PCIe pour serveur destiné à accélérer le traitement des données et à réduire la latence des opérations d’entrée/sortie (I/O) dans le datacenter – se décline désormais sous la forme d’une carte de stockage flash destinée à remplacer, définitivement ?, les disques SSD et disques durs.

Fusion ioScale

ioScale se présente donc sous la forme d’une carte flash à faible latence de 3,2 To qui s’enfiche dans un slot PCIe (PCI Express). Sur un serveur disposant généralement de quatre slots PCIe, la capacité de stockage est alors étendue à 12,8 To.

Les avantages apportés par ioScale face aux disques SSD ont été principalement mesurés dans les datacenters de Facebook. Le réseau social est en effet un ‘très’ gros client de Fusion-io, qui bénéfice des technologies de ce dernier en avance de commercialisation.

Elles portent tout d’abord sur la performance de la solution, la mémoire flash est en lien direct avec le CPU via le bus PCI, ce qui réduit singulièrement la latence en supprimant les I/O (entrées/sorties).

Fusion Adaptive Flashback

Avec sa technologie Fusion Adaptive Flashback embarquée, la solution supporte la panne sur des composants sans qu’il soit nécessaire de jouer la redondance, l’intervention et éventuellement l’interruption.

Si un bloc est défectueux, les données sont reconstruites à parité sur la banque NAND, le bloc défectueux est désactivé, la parité est ensuite restaurée. À l’inverse, si un disque SSD chute, c’est le contrôleur RAID qui se met en ‘suspend’, ce qui réduit la performance de l’ensemble.

Vers la fin du disque dur ?

Pour Fusion-io, l’arrivée d’ioScale dans le datacenter pourrait signer la fin du disque dur. Cette technologie prend en effet la place du stockage Tier, certes à un prix encore très élevé, mais qui pour les gros utilisateurs qui multiplient les workloads affiche des performances si élevées qu’elle s’impose et compense les différentiels de coûts. David Flynn, CEO de Fusion-io, a même pronostiqué à deux ans la fin du disque dur dans le datacenter…

Après l’extension du système mémoire via ses cartes ioMemory, dont les composants mémoire conservent l’information alors que la DRAM la perd dès qu’elle n’est plus alimentée – qui a permis à Fusion-io de conquérir les serveurs – c’est désormais au stockage que le fabricant s’attaque.

Rappelons que Fusion-io compte parmi ses équipes, au poste de directeur scientifique, un certain Steve Wozniak, qui voici des décennies avait créé une petite société qui avait alors pris le nom d’Apple, avec son ami Steve Jobs…


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