Java endiablée entre Oracle et Google

Suite aux plaintes d’Oracle contre Google pour l’utilisation de Java dans Android, un juge californien siffle la récréation. Il demande au plaignant de réévaluer ses prétentions à la baisse et de consolider son dossier.

Décidément, tout le monde en veut à Android. Ou y voit un excellent moyen de renflouer les caisses… pourtant déjà fournies des plaignants.

Le 12 août 2010, Oracle attaquait Google auprès d’un tribunal fédéral de San Francisco pour viols de brevets sur les technologies Java (développées par Sun Microsystems racheté par oracle mi 2009 pour 7,4 milliards de dollars) . Objet du litige : l’utilisation de ces technologies pour le développement de DalvikVM, la machine virtuelle Java d’Android qui fait fonctionner des applications Java (après conversion).
Le 22 juin, Oracle avait déjà été dépossédé de 17 de ses plaintes sur 21 contre Google.

On se calme…
Après avoir expliqué vendredi que les deux entreprises « demandaient la lune, » le juge avait accordé à Oracle une chance de revenir en réévaluant ses estimations excessives. Un préjudice estimé jusqu’à 6 milliards de dollars, rapporte Reuters. Le juge a également expliqué que ces estimations avaient été réalisées par un avocat que le leader mondial des bases de données payait 700 dollars de l’heure. Il invite donc la société à revoir ses positions pour proposer un dossier plus solide, en reportant éventuellement le procès après le mois d’octobre si nécessaire.

Attention, chasse gardée !
Pour montrer l’exemple et éviter ainsi le pillage tous azimuts de Java, encore très souvent considéré à tort (du point de vue légal) comme libre de droits, Oracle cherche également une forte résonnance médiatique. La société souhaite même faire témoigner Larry Page, le dirigeant de Google au procès.

La saga continue…