Étude : opter pour le portage salarial et devenir freelance est un choix de vie

Profil, motivations, défis, méthodes de travail, usage des services par les entreprises dans un contexte de révolution numérique et de crise sanitaire, les enseignements sont nombreux.

Freelance, un statut justifié par différents facteurs

L’an dernier, 3 millions de Français, Allemands et Espagnols exerçaient leur activité sous le statut d’indépendant. Le besoin d’autonomie, de flexibilité, de conditions de travail plus attractives et d’un meilleur équilibre vie professionnelle-personnelle expliquent ce choix.

Au lieu de se plier aux règles de l’entreprise, ils évoquent la liberté dans la sélection de leurs projets et de l’orientation de leur carrière (76 %), de l’organisation de leur temps (81 %) et de leur lieu de travail. 65 % privilégient un système hybride avec 60 % du temps à distance et 30 % dans les locaux des clients.

En conséquence, ils optent pour une proximité avec les grands pôles d’activité économique : l’Île-de-France (55 % des Français), la Bavière et la Ruhr (59 % des Allemands) et Madrid et Catalogne (63 % des Espagnols).

Les freelances, qu’ils soient auto-entrepreneurs, EIRL, EURL ou en portage salarial, sont des professionnels hautement qualifiés principalement issus d’entreprises où ils ont développé de solides compétences. Pour autant, ils continuent à se former, y consacrant 4 h 30 en moyenne. La négociation commerciale (des honoraires, des modalités d’exécution d’une mission) est désignée par 68 % d’entre eux comme leur plus gros défi.

Des partenaires devenus indispensables pour les entreprises

Le recours aux services de consultants indépendants devient courant pour les entreprises face à la difficulté à dénicher des talents. Outre leur expertise, qui permet de répondre à des besoins précis et pointus, ainsi que leur longue expérience, les clients apprécient l’état d’esprit des freelances.

Non seulement ils font preuve d’une forte capacité d’adaptation, mais ils n’hésitent pas à se remettre en question afin de se positionner constamment en vecteurs d’innovation. Grâce à leur collaboration avec les start-ups et des firmes internationales, 68 % des sondés maîtrisent des méthodes de travail agiles.

Les freelances sont ainsi des partenaires de premier rang pour les entreprises qui opèrent leur transformation digitale ou veulent rationaliser leurs processus. Ils constituent donc un atout précieux pour prendre de l’avance sur les concurrents. 82 % des personnes interrogées par le BCG estiment d’ailleurs que le gain de flexibilité est l’une des attentes des clients, pour qui le numérique est désormais une priorité.