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Intel jouera plus collectif sous l’ère Gelsinger

À quoi ressemblera Intel version Pat Gelsinger ? L’arrivée de ce dernier à la tête du groupe est récente, mais le cap est fixé. Et il implique des initiatives sans précédent. Notamment en matière de propriété intellectuelle.

Sur ce volet, le nouveau bras armé s’appelle Intel Foundry Services. Il prend la forme d’une BU autonome. Laquelle associera deux activités. D’une part, celle de fondeur, sur le modèle d’un TSMC. De l’autre, la mise à disposition de technologies sous licence, à l’image d’Arm. Ces technologies engloberont les GPU, l’IA, les interconnexions ou encore le packaging. Mais aussi les cœurs x86.

Intel ne précise pas quelle forme prendront les licences. Il semble peu probable que la firme aille jusqu’à permettre à ses clients de concevoir leurs propres cœurs, à l’instar de ce qu’Apple a fait avec sa puce M1. Elle s’engage en tout cas à favoriser l’exploitation de sa propriété intellectuelle au travers d’outils standardisés.

Le manque de tels outils fut l’un des écueils d’une première tentative effectuée au début de l’ère Brian Krzanich. Le modèle était bien moins ouvert que celui que promet Intel Foundry Services. Il visait des cas d’usage bien précis, avec des clients triés sur le volet. À commencer par Altera.

Les fondeurs dans l’intimité de x86 ?

D’autres questions se posent à propos de l’entité Foundry Services. En particulier si elle permettra la prise de licences avec fabrication hors des usines d’Intel.
Le groupe a justement des ambitions en la matière. Voilà plus d’un an qu’il les affiche, sur fond de transition difficile vers le 7 nm. Elles consistent à externaliser davantage la production. En première ligne, TSMC. Y compris pour des « produits-clés » qui cibleront aussi bien les postes de travail que les datacenters à l’horizon 2023. Il semble falloir entendre, notamment, des processeurs x86 qui compléteront les plates-formes Meteor Lake et Granite Rapids, dont Intel entend assurer la fabrication.

Quant à savoir si Intel finira par émanciper son activité de fondeur comme AMD l’a fait avec GlobalFoundries, la stratégie ne le laisse pas transparaître. Elle induit, au contraire, l’investissement d’environ 20 milliards de dollars pour construire deux usines en Arizona. Passage en production prévu pour 2024.

On aura aussi noté la naissance d’un « successeur spirituel » de l’IDF, qu’Intel avait cessé d’organiser en 2017. Son nom : Intel Innovation. L’événement doit se tenir une fois par an. La première édition aura lieu en octobre 2021 à San Francisco. Intel prépare aussi des événements business sous la marque Vision.

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