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Open source : que se passe-t-il avec Linkerd ?

Comment la CNCF va-t-elle gérer le cas Linkerd ? La question peut se poser au vu du tournant que prend le projet.

L’entreprise qui en porte le développement a décidé de ne plus distribuer de versions stables en open source. Elle ne les fournira désormais plus que dans le cadre de sa distribution BEL (Buoyant Enterprise for Linkerd).

L’usage de cette dernière sera gratuit hors production. Il le sera aussi pour les organisations de moins de 50 employés. Les autres devront, passé le 21 mai 2024, mettre la main à la poche. Ticket d’entrée : 2000 $ par mois pour chaque cluster, avec facturation sur base annuelle. Ce prix vaut pour la version sans services de conformité et de management, et avec support de base.

Linkerd n’a-t-il plus d’open source que le nom ?

« Continuer à proposer ce projet gratuitement alors que des entreprises parmi les plus grandes du monde l’utilisent sans le soutenir financièrement n’est pas une solution viable à long terme », résume Buoyant. Il en va même d’une question de « survie », à en croire son patron… qui invite les utilisateurs à venir lui en parler « en personne » le mois prochain à Paris lors de la Kubecon.

« Linkerd est et sera toujours open source », tente de rassurer l’éditeur. Les changements n’affectent ni le code, ni la gouvernance, ni la communauté, affirme-t-il. Dans la pratique, Buoyant continuera de diffuser des versions… expérimentales. Surtout, les rétroportages permettant de maintenir un usage en production seront mis derrière un paywall. Ce qui risque de compliquer le travail de compilation des sources.

Avec la tarification de base annoncée, Linkerd resterait financièrement plus intéressant que son concurrent Istio. Mais à un niveau fonctionnel non équivalent. Illustration sur la prise en charge du trafic ingress, d’eBPF et de l’ambient mesh (implémentation simplifiée, sans sidecar). Le premier a ces fonctionnalités sur sa roadmap. Le second les a déjà intégrées.

À consulter en complément :

OpenTofu, OpenBao : HashiCorp face à des forks
Après Elastic, Grafana, Terraform, etc., LXD change à son tour de licence
Comment l’UE perçoit l’open source en France
Gestion réseau sur Kubernetes : l’API Gateway stabilisée

Illustration © Sergey Novikov – Adobe Stock

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