Un mépris et une brutalité sans précédent dans l’histoire récente de l’économie numérique en Europe ? C’est en ces termes que le Cigref et trois homologues européens dénoncent le comportement de Broadcom.
Les quatre associations de DSI en font part dans une lettre à Ursula von der Leyen. Elles affirment avoir, depuis l’acquisition de VMware, constaté entre autres :
– Une nette augmentation des prix, due en partie au regroupement de licences
– Le non-respect d’engagements contractuels préalables
– Un refus de maintenir les conditions de sécurité pour les licences perpétuelles
– Des bouleversements dans l’écosystème de revendeurs et de partenaires VMware
Un tel comportement « semble contraire aux principes de juste concurrence », déplorent le Cigref et al. Et d’en appeler Bruxelles à « prendre les mesures qui s’imposent » face à une « situation de verrouillage » assortie d’une « forte dépendance » envers VMware.
Le DMA couvre insuffisamment les logiciels cloud, expliquent notamment les associations pour justifier leur démarche. Traîner Broadcom en justice n’est par ailleurs pas une issue souhaitable au vu des risques de représailles, déplorent-elles.
Le Cigref et ses homologues émettent un autre avertissement : la recherche de solutions alternatives à celles de VMware risque de renforcer la position des hyperscalers. Position dont la Commission européenne s’inquiète justement, sous divers aspects.
Le CISPE a lui aussi durci le ton. L’association européenne de fournisseurs cloud accuse Broadcom de « [prendre] le secteur en otage » en abusant de la « position dominante » de VMware sur le marché de la virtualisation. En première ligne, la fin des programmes partenaires de VMware… et le flou sur la transition vers celui de Broadcom.
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