Le fondeur américain Intel a annoncé fin avril son intention de supprimer 11% de ses effectifs mondiaux. En France, ce sont 80 % des effectifs (750 emplois sur 940) qui vont être supprimés. Les sites de recherche et développement du pays sont particulièrement touchés avec 701 emplois directs concernés à Sophia-Antipolis, Toulouse, Aix-en-Provence et Nantes. Acculés, les représentants des salariés déplorent déjà « un transfert de la R&D et des savoir-faire d’Intel France à l’étranger ». Une R&D pourtant « efficace et compétitive », selon eux, et qui bénéficie, de surcroît, du crédit d’impôt recherche.
L’incompréhension est d’autant plus forte, que le président d’Intel France, Stéphane Negre, se félicitait l’an dernier de la politique d’investissement du fondeur en R&D. Les salariés interpellent donc la direction de l’entreprise en France et à l’international, ainsi que les pouvoirs publics. Leur objectif : obtenir « un vrai accompagnement sur la préservation des sites français », et du soutien. « Nous sommes prêts à envisager toute mesure permettant de conserver des emplois, même à des coûts inférieurs par l’utilisation des accords de compétitivité qui seront mis en place par le gouvernement, quitte à les anticiper », a suggéré par voie de communiqué Arnaud Lenoir, représentant CE d’Intel Corp.
Pour Mustapha Aqachmar, délégué syndical CFE CGC, « Intel se cache derrière un discours et un dispositif rodés. Les chiffres et l’incohérence des justifications stratégiques sont là ». La semaine dernière, le fondeur a annoncé une chute de 51 % de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice 2016. Un résultat qui prend en compte le coût de la restructuration opérée par le fabricant de semi-conducteurs (6 000 des 12 000 postes concernés dans le monde ont déjà été supprimés).
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