L’utilisation du temps de travail des développeurs fait débat. Allouer trop d’heures à la maintenance plutôt qu’à de nouveaux projets, a un impact économique non négligeable.
C’est ce que veut démontrer une étude publiée par Stripe. L’entreprise est éditrice d’une plateforme et d’applications de paiement en ligne. L’enquête a été menée pour Stripe par l’institut Harris Poll. 2000 développeurs et cadres dirigeants de cinq pays ont été interrogés. France, Allemagne, Royaume-Uni, Singapour, États-Unis sont couverts. Le temps de travail hebdomadaire est estimé à 41 heures en moyenne, à 39 heures en France.
Résultat des courses :
Un développeur consacrerait en moyenne plus de 17 heures par semaine (jusqu’à 20 heures en France) à la maintenance : débogage, refactoring, etc. Et passerait près de 4 heures à modifier du « mauvais code », plutôt que de s’investir dans de nouveaux projets.
Six développeurs sur dix jugent eux-mêmes « excessif » le temps dédié au « mauvais code ». Pour les entreprises qui les emploient, une telle affectation des ressources équivaudrait à renoncer à 85 milliards de dollars par an d’opportunités dans le monde.
Selon Stripe, la pénurie de compétences n’explique pas tout. Un défaut de priorisation ainsi que des exigences contradictoires du management confortent cette tendance.
Pour l’inverser, les priorités et les responsabilités devraient être précisées. En outre, des objectifs à long terme amélioreraient la productivité des développeurs.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Stripe considère que les développeurs (18 millions dans le monde) peuvent agir ensemble comme un « multiplicateur de force ». Les organisations qui les emploient auraient donc tout intérêt à les « utiliser » plus efficacement.
« Les développeurs ont le potentiel, collectivement, d’augmenter le PIB mondial de 3000 milliards de dollars au cours des dix prochaines années », estime la firme.
(crédit photo © andriano.cz – shutterstock)
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