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Didier Lombard, nouveau patron de France Télécom

Le conseil d’administration de France Télécom a désigné ce dimanche Didier Lombard, directeur exécutif chargé de la Mission Technologies pour succéder à Thierry Breton, nouveau ministre des Finances.

C’est un homme du sérail puisqu’il est entré en 1967 dans ce qui allait devenir le groupe France Télécom mais surtout un proche de Thierry Breton qui est nommé. « On prend les mêmes et on recommence. On peut s’attendre à la continuité de la politique de M. Breton », a ainsi commenté Verveine Angeli, responsable du syndicat Sud PTT. Une vision partagée par l’intéressé lui même: « L’équipe en place depuis deux ans a fait la preuve de son efficacité et j’entends m’appuyer sur cette équipe pour mener mon projet. Je compte sur cette équipe pour continuer à mobiliser et motiver l’ensemble des salariés du groupe », a-t-il expliqué à l’AFP. Cette nomination n’a rien d’étonnant. Elle dépendait en grande partie du principal actionnaire de l’opérateur, l’Etat, et donc du ministre de l’Economie, Thierry Breton. Un mélange des genres typiquement français l’avenir d’une société privée (l’Etat possède 42% du capital) se décidant à Bercy… Didier Lombard devra achever la tâche de redressement entamée par Thierry Breton. Son plan a pour but de dégager quelque 45 milliards d’euros sur trois ans, afin d’assurer la survie d’un groupe qui avait accumulé, sous la houlette de son précédent patron Michel Bon, une dette de 68 milliards d’euros. En même temps, France Télécom, qui avait lourdement investi dans les licences UMTS et multiplié les rachats hasardeux à l’étranger, avait dû publier pour 2002 la perte nette la plus lourde jamais affichée par une société française, de 20,7 milliards d’euros. Non remplacement de 22.000 postes, désengagement de filiales étrangères, réintégration de Wanadoo et d’Orange ont permis à France Télécom d’assainir ses comptes. Pour 2004, le groupe a affiché un bénéfice net de 2,8 milliards d’euros, et une marge d’exploitation de 23%. Le nouveau Pdg de France Télécom devra néanmoins accélérer la recherche des relais de croissance d’un groupe menacé par l’inéluctable déclin de la téléphonie fixe, la montée de la téléphonie par internet, et les difficultés de sa filiale Orange à l’international. Dans un entretien à l’AFP, le nouveau p-dg souligne que « l’année 2005 marquera une accélération de l’action de France Télécom en tant qu’opérateur intégré. Nous allons poursuivre vigoureusement notre politique de désendettement, d’amélioration de nos fondamentaux tant financiers qu’opérationnels et d’innovation au service de nos client pour pouvoir nous engager d’ici l’été sur une nouvelle phase de développement autour du projet Ambition 2008 ». Agé de 63 ans, Didier Lombard a été nommé Directeur exécutif chargé de la Mission Technologies, Partenariats stratégiques et Nouveaux usages en avril 2003. Il a débuté sa carrière dans la recherche et le développement chez France Télécom en 1967, où il a travaillé à la mise au point de nombreux nouveaux produits pour France Télécom en lien avec les systèmes satellitaires et mobiles. De 1988 à 1990, il était directeur scientifique et technique au Ministère de la Recherche et de la Technologie et a été nommé par la suite directeur général des stratégies industrielles au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Ambassadeur délégué aux investissements nationaux pendant plusieurs années, et président de l’Agence française pour les investissements internationaux, Didier Lombard est administrateur de Thomson. Didier Lombard est diplômé de l’Ecole Polytechnique et l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications. Le départ de Breton fragilise France Télécom?

C’est l’avis de la CFE-CGC dans un communiqué publié dimanche. Et d’expliquer,

« le processus de redéploiement du groupe est loin d’être achevé, alors que celui-ci se meut dans un marché extrêmement concurrentiel et que les autorités de régulation interdisent à France Télécom de se battre avec les mêmes armes que ses concurrents. Dans ce contexte, le départ de Thierry Breton fragilise l’entreprise ».

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