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Gdium : Emtec lance son netbook avec une approche originale

Un nouvel acteur se lance dans le marché déjà bien encombré des netbooks. Il s’agit du français Emtec qui a présenté son Gdium. Dans un secteur où les machines ont tendance à beaucoup se ressembler, Emtec se distingue-t-il ? La réponse est oui.

Ce n’est pas tant la machine elle même qui sort du lot. Mais plutôt son approche. Le Gdium propose un concept d’utilisation plutôt original. Le coeur du PC se trouve en fait dans une clé USB baptisée GKey. Cette dernière contient le système d’exploitation (la nouvelle distribution Linux Mandriva Mini -lire notre encadré), un espace de stockage de 16 Go pour ses données, une série d’applicatifs (OpenOffice.org, Firefox…) et le bureau. Sans cette clé, le Gdium n’est qu’un terminal muet sans disque dur, un client léger en quelque sorte.

Chaque utilisateur disposera ainsi de son environnement. On voit très bien l’intérêt de cette approche : chaque membre d’une famille pourra posséder sa clé, mais le concept intéressera certainement les écoles et les lycées. Chaque élève viendrait en cours avec sa clé et utiliserait des Gdium en libre service. Autre avantage d’un système bootable sur clé, la rapidité du démarrage : moins de 10 secondes promet Mandriva.

Par ailleurs, le Gdium est associé à un site Web communautaire basé sur l’éducation et le savoir (gdium.com). Ce portail propose des contenus multimédia élaborés par des enseignants. Enfin, le bureau embarqué sur la clé (en local) se voit doter de fonctions en ligne.

On l’a compris, le Gdium vise avant tout le marché de l’Education. Mais Mandriva ne se limite pas à cette cible.« Le Gdium vise également les familles, les primo-accédants à l’informatique », souligne François Bancilhon, p-dg de Mandriva. D’ailleurs, on trouvera ce netbook chez les spécialistes et la grande distribution, notamment à travers un accord avec Dexxon qui distribue déjà les produits Emtec. Comme ses concurrents, Mandriva tente également de convaincre un ou plusieurs opérateurs mobiles. « Des discussions sont en cours », assure l’éditeur.

Reste que Linux a du mal à convaincre le grand public. Si ces machines ont au départ été pensé pour les logiciels libres, pour une question de coût, elles reviennent de plus en plus dans le giron de Windows (lire notre encadré). Même constat de la part des distributeurs.

Quelles sont les autres spécifications du Gdium ? Le netbook se distingue encore une fois à travers son processeur : un Loongson 2F de STMicroelectronics cadencé à 900 Mhz basé sur une plate-forme MIPS64. Pas d’Atom donc ! « Intel organise la pénurie de ce processeur, nous avons préféré un fournisseur sur lequel il n’y aura pas de problèmes de livraison », explique Patrick Sinz, chargé des projets stratégiques chez Mandriva. Intel appréciera. Certains regretteront une vitesse peu élevée, Mandriva promet une efficacité comparable à un x86. A vérifier.

Le Gdium est doté d’un écran de 10 pouces, d’une RAM de 512 mo, pèse 1,2 kilo, de 3 ports USB, d’un port carte-mémoire, du Wi-Fi, d’une Webcam. Son autonomie est annoncée à 4 heures. Il sera vendu (avec la clé) 379 euros TTC.

Le duo Emtec/Mandriva espère écouler 30.000 machines par mois cette année et monter en charge l’année prochaine. Et en cas de succès, le Gdium pourrait être décliné, pourquoi pas en TabletPC.

Avec Mandriva Mini, Mandriva espère bien se faire une place au soleil sur le marché des netbooks Ce Gdium est le premier netbook à utiliser Mandriva Mini, le nouveau système d’exploitation de l’éditeur dédié aux netbooks. Il faut dire que le marché explose : 5 à 13 millions d’unités vendues cette année, 50 millions prévu en 2010 (estimation Intel)… et autant de machines à équiper !Mandriva Mini est destinée aux OEMs (Original Equipment Manufacturer), les vendeurs/distributeurs de matériel et ODMs (Original Design Manufacturer), concepteurs/producteurs de matériel, spécialisés sur le marché des Netbooks.Ses points forts : une compatibilité avec l’Atomd’Intel, un boot rapide, une bonne connectivité (wifi, 3G, Widgets), la prise en charge des codecs multimédias, une meilleure gestion de la batterie et de la mémoire flash et uneinterface très graphique et adaptée aux petits écrans.Reste que les OS libres, qui devaient être les stars des netbooks commencent à se replier, les OEM se tournant à nouveau vers Windows XP. Mais pour Mandriva, Linux en général et son Mandriva Mini en particulier, a sa carte à jouer.« Nous considérons que les netbooks représentent une opportunité importante pour que Linux prenne des parts dans le grand public, notamment ceux qui cherchent des machines personnalisées. Nous sommes confiants. Le marché ne sera pas à 100% Linux mais il en détiendra une bonne part »,précise François Bancilhon, p-dg de l’éditeur. On veut bien le croire mais Microsoft semble déterminé à occuper le terrain, quitte à perdre de l’argent sur les licences…

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