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Mozy : sauvegarde en ligne pour les grandes entreprises, version EMC

Après les particuliers avec MozyHome et les PME avec MozyPro, la filiale sauvegarde en ligne d’EMC annonce la disponibilité en France de MozyEnterprise, qui cible les grandes entreprises, et consolide sa stratégie de distribution avec son premier programme destiné à attirer les revendeurs. De quoi accélérer la démocratisation de ce marché sur lequel Claire Galbois-Alcaix, responsable marketing EMEA de Mozy, ne se reconnait qu’un concurrent : « Notre concurrent, c’est l’inactivité. Il y a encore beaucoup d’organisations de toutes tailles qui n’ont pas de stratégie de sauvegarde développée ! »

Nous l’avions annoncé en avril dernier, le service de sauvegarde en ligne Mozy s’attaque au marché des grandes organisations, entreprises, administrations et grands comptes, avec son offre MozyEnterprise. Désormais disponible en France et en Europe, cette offre s’accompagne d’une stratégie de distribution indirecte via des revendeurs. Nous devrions donc la retrouver rapidement dans les catalogues de services de ces derniers.

De la marque à la marque blanche

La sauvegarde en ligne de Mozy, que Claire Galbois-Alcaix nous a présentée comme la solution la plus utilisée dans le monde – une affirmation qui semble difficile à vérifier tant les acteurs de ce marché se sont démultipliés au cours de ces dernières années, on en compte plus de 2000 aujourd’hui officiellement déclarés –, était jusqu’à présent principalement diffusée en direct, en tant que service SaaS ciblant les particuliers.

Plusieurs partenaires l’avaient également intégrée à leur offre afin de proposer une double sauvegarde automatique, qu’il s’agisse de Cisco sur ses NAS ou encore de l’offre de services complémentaires qui accompagne les ordinateurs portables Lenovo. Notons également que Mozy est disponible en marque blanche, sous la forme de services figurant par exemple au catalogue de SFR ou de Vodafone.

Disponible pour les ordinateurs et les serveurs, mais également depuis 2011 pour les mobiles, Mozy cible donc désormais également les grands comptes.

À la recherche des différenciateurs…

Mais quels sont les différenciateurs qui pourraient porter les grands clients à se pencher sur MozyEnterprise ? Claire Galbois-Alcaix tourne principalement son argumentaire sur la disponibilité de l’offre pour les employés nomades ou en mobilité, sur le prix déclaré attractif (fonction du nombre d’utilisateurs et du volume, de 0,20 à 0,50 euro le gigaoctet par mois), et sur la nouvelle console d’administration, très détaillée, fournie avec l’offre. Mozy répond également à de fortes normes pour la sécurité des données : les transferts s’effectuent cryptés en SSL 256 bits, et l’entreprise cliente dispose d’outils permettant d’assurer la traçabilité de l’information.

Sachant que c’est toujours la première sauvegarde qui est problématique de par son poids, Mozy propose un service original, Data Shuttle, qui permet d’expédier les données sur un NAS, c’est à dire sur un disque dur. Une copie des données peut ainsi être physiquement injectée dans un datacender de Mozy, avec application de la déduplication et de la réplication. Et cela au prix d’environ 50 euros le disque.

Mais le principal différentiant de l’offre Mozy ne vient pas de ses technologies, dont les algorithmes ont été développés en interne, mais bien de son appartenance à EMC. Mozy est une filiale du géant du stockage de données, acquise en 2007, et l’écosystème de distribution de l’offre ne se gène pas pour l’indiquer, transformant cette appartenance en un argument commercial. « La filiation EMC est un argument fort », nous a confirmé Claire Galbois-Alcaix. Les forces de vente d’EMC disposent également d’un accès à MozyPro ou MozyEnterprise, et peuvent positionner ces offres en complément pour dupliquer les données dans le cloud, voire alimenter un SLA (Service Level Agreement).

Une ombre au tableau

Pour autant, une zone d’ombre demeure : où sont stockées les données ? « Sur nos datacenters en Europe et dans la Communauté pour nos clients européens », nous a affirmé Claire Galbois-Alcaix. Mais lorsque nous avons cherché à en connaître la localisation exacte, et si la duplication des données s’effectue également sur les stockages européens, la porte s’est refermée. Cette information est confidentielle et nous n’en saurons pas plus. Elle est pourtant aujourd’hui essentielle pour les utilisateurs des services de sauvegarde en ligne soumis à des législations plutôt strictes en la matière.

Notez enfin que Mozy travaille sur deux projets : Stash, un service de création et de partage de fichiers dont les versions s’empilent selon le mode incrémental, avec la garantie de conserver les versions intermédiaires qui s’échangent par lien HTML durant 3 mois, disponible en version bêta ; et surtout, mais certainement pour beaucoup plus tard, la possibilité de sauvegarder les VM, un projet qui devrait tirer profit de la proximité de Mozy avec VMware, une autre filiale de EMC.

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