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Stockage computationnel : une spécification référente émerge

L’heure de la maturité pour le stockage « computationnel » ? Les travaux de standardisation dans ce domaine viennent en tout cas de franchir un cap. L’architecture et le modèle de programmation que porte la SNIA (Storage Networking Infrastructure) sont passés en version 1.0. Une forme d’approbation officielle par les membres du groupe de travail.

Dans la pratique, peu d’éléments ont changé depuis la version précédente (0.9), sinon sur la dimension sécurité. Il faut dire que le chantier n’est pas tout récent : il est en cours depuis 2018. Son objectif : poser un socle commun pour l’intégration de capacités de calcul au plus près du stockage. Et ainsi, en théorie, maximiser les performances (moins de dépendance à l’hôte, réduction des mouvements de données…).

La spécification repose sur plusieurs unités fonctionnelles. En particulier :

– Des fonctions (opérations de type compression, RAID, chiffrement, etc.) qu’on souhaite déporter
– Des composants – programmables – destinés à exécuter ces fonctions
– Les environnements dans lesquels exécuter ces composants
– L’assemblage de ces composants, avec ou sans stockage persistant, éventuellement au sein de baies

Pliops, Samsung, Xilinx… Ils ont appliqué le concept

La spécification balaye quatre axes majeurs : découverte (illustrée ci-dessous), configuration, sécurité et utilisation. Elle ne restreint ni le choix des interfaces physiques ni celui des protocoles de stockage.

La SNIA a intégré quelques exemples pour illustrer son potentiel. Parmi eux, des fonctions d’évaluation des requêtes SQL sur un jeu de données distribué (avec Ceph), la jonction entre un contrôleur NVMe et un accélérateur OpenCL ou encore un système de filtrage de données normalement dévolu à un CPU ou un GPU.

Presque au même niveau que le Web3 et les clouds « verticaux » dans le dernier Hype Cycle de Gartner, le stockage computationnel fait l’objet d’un certain nombre d’offres commerciales. La gamme Samsung SmartSSD en fait partie. Comme les cartes PCIe XDP (Extreme Data Processor) de Pliops. Dans les deux cas, la partie calcul est dévolue à un FPGA Xilinx.

Illustration principale © Pixabay via pexels

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