En début de semaine, on apprenait par la presse économique américaine que Foxconn était prêt à mettre jusqu’à 27 milliards de dollars sur la table pour s’emparer de l’activité mémoire de Toshiba. Les usines du Japonais sont surtout spécialisées dans la production de supports de stockage et de mémoire, notamment NAND où la société nippone est le n°2 mondial derrière Samsung. D’autres acquéreurs sont pressentis comme l’industriel coréen SK Hynix, l’Américain Broadcom et le fonds Silver Lake.
Toshiba est en grande difficulté financière et verrait d’un bon œil la vente de sa division de semi-conducteurs. Cette dernière a été séparée de l’activité du groupe en janvier dernier. Mais Western Digital a son mot à dire dans cette affaire. En effet, la branche semi-conducteur du japonais englobe une entreprise commune FlashAlliance, créée avec SanDisk qui est maintenant dans le giron de Western Digital.
Le CEO de la firme américaine a envoyé une lettre au Conseil d’Administration de Toshiba pour indique que la vente des activités mémoire Flash (et donc de l’entreprise commune) constituerait une « violation très sérieuse des accords de co-entreprise». Il écrit en complément que Western Digital souhaite entamer des discussions exclusives avec Toshiba pour acheter son unité de semi-conducteurs. Mais il estime que les enchères proposées (entre 18 et 27 milliards de dollars) survalorisent les actifs en vente. Reuters souligne que l’offre de Western Digital est en retrait par rapport aux autres enchérisseurs. Parmi ces derniers, WD est clairement opposé à Broadcom qui vient d’être déclaré mieux-disant lors du premier tour des enchères avec 21,5 milliards de dollars.
Pour l’instant aucune action juridique n’est prévue, mais les conseillers juridiques de Western Digital regardent attentivement le contrat de l’entreprise commune pour bloquer le rachat ou racheter la part de Toshiba dans la co-entreprise.
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