Le nombre d’applications mobiles consommées annuellement va doubler d’ici quelques années. Il passera de 80 milliards en 2013 à 160 milliards en 2017, rapporte Juniper Research dans son rapport « Future App Stores: Discovery, Monetisation & Ecosystem Analysis 2013 – 2018 ».
La croissance et l’appétence pour les smartphones des marchés émergents expliquent l’essentiel de cette inflation, selon le cabinet d’analyse. Ainsi que l’attrait pour les applications gratuites au téléchargement, toujours plus nombreuses. De fait, seuls 5% des applications seront achetées en 2017 contre 6,1% aujourd’hui.
La viralité générée par les fonctionnalités de partage des magasins applicatifs contribuera également au surplus de consommation. A l’image, par exemple, du service Google Play Games qui propose des jeux temps réel multijoueurs et d’affichage des classements multi-platesformes (Android, iOS et web).
Les jeux continueront d’ailleurs de rester la catégorie d’applications la plus téléchargée. Ce qui représentera un fort potentiel de monétisation. Juniper Research estime ainsi que les jeux payants pour tablettes généreront plus de 3 milliards de dollars de dépenses en 2016 contre 301 millions aujourd’hui (2012).
Les développeurs n’en seront pas moins confrontés à la difficulté de gagner de l’argent avec leurs applications face à la pression du modèle gratuit (publicité) qui prévaut. C’est également autant de valeur que voient s’échapper les opérateurs s’ils restent à l’écart des « app stores ». En la matière, la facturation par ces derniers d’achat d’applications (ou services) constitue un éventuel volet de développement.
« La facturation par l’opérateur est devenue une option de plus en plus viable pour les opérateurs de téléphonie mobile qui veulent bénéficier d’une part des revenus des app stores, et aussi pour ces dernières qui veulent distribuer leur contenu aux consommateurs non bancarisés, confirme l’auteur du rapport Siân Rowlands. Toutefois, les opérateurs mobiles doivent considérer qu’ils ne bénéficieront pas de revenus aussi importants qu’à l’époque antérieure aux app stores. » Dur métier.
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