Pour gérer vos consentements :

5G : Huawei achève les tests de sa nouvelle interface radio

En avril dernier, à Chendu, en Chine, Huawei a finalisé une série de tests mobiles qui visaient à valider des technologies autour de l’usage de la future 5G. Des tests réalisés dans le cadre du programme IMT-2020 G5 Promotion Group, un groupement public/privé chinois chargé de promouvoir les recherches autour de la 5G. Les tests, validés avec succès, ont notamment permis de montrer que la 5G améliore l’efficacité spectrale et répond à divers besoins de services tels que ceux définis par l’ITU-R (le secteur radiocommunications de l’Union Internationale des Télécoms).

Rappelons que la 5G se donne pour objectif d’atteindre des débits de l’ordre de 10 Gbit/s, avec des pics à 20 Gbit/s, par utilisateur, de supporter jusqu’à 100 millions de connexion simultanées par site, d’avoir une latence inférieure à la milliseconde afin de mettre en œuvre des services verticaux de diffusion de vidéo 4K ou 8K, de réalité virtuelle et/ou augmentée, de pilotage des objets connecté temps réel et tout autre type de personnalisation dédiée au services verticaux.

3,6 Gbit/s sur un système MU-MIMO

Dans ce cadre, au sein de l’IMT-2020, Huawei travaille à développer les technologies autour de la nouvelle interface radio, du mode Full-Duplex et du MIMO (Multiple-Input Multiple-Output) massif. Concernant, la nouvelle interface radio 5G, elle est mise en œuvre à travers trois fondations : le F-OFDM (filtered Orthogonal Frequency Division Multiplexing) qui offre une grande flexibilité, le SCMA (Sparse Code Multiple Access), qui accélère les débits et le Polar code qui, selon les explication de Huawei, « alloue des informations aux emplacements de données très fiables dans la structure de code pour transmettre des informations utiles de l’utilisateur et en même temps, il prend en charge le codage de canal d’un débit de code avec une construction de code approprié pour répondre aux exigences des futurs services ».

En résumé, les tests menés par Huawei ont démontré la faisabilité d’un système MU-MIMO (Multi-User Multiple-Input Multiple-Output) pouvant atteindre les 3,6 Gbit/s par cellule à partir d’une bande passante de 100 MHz et qu’il pouvait supporter jusqu’à 24 utilisateurs simultanés et jusqu’à 24 couches de transmission parallèles sur une même ressource temporelle de fréquence. « C’est près de 10 fois mieux qu’avec un système LTE de base », soutient Huawei. Au-delà de la démonstration de performance, les technologies validées pour le test permettra de soutenir la normalisation finale de la 5G par la 3GPP (l’association mondiale de standardisation des technologies mobiles).

Etre le premier à finaliser les tests 5G

Les tests se sont poursuivis autour du mode Full Duplex qui permet de recevoir les données simultanément dans les deux sens. Selon les premiers résultats, le Full-Duplex ferait gagner jusqu’à 90% en efficacité d’échange par rapport à un système Half-Duplex actuel (où chaque partie s’écoute avant de renvoyer l’information).

Cette série de tests constituait la première des trois phases du programme défini par l’IMT-2020 et qui s’achèvera en septembre prochain. A cette occasion, Huawei a établi des accords de collaboration avec la China Academy of Information and Communication Technology (CAICT) et les trois opérateurs mobiles nationaux « pour être le premier à finaliser les tests de technologies 5G clés et les tests d’intégration de système correspondant basé sur notre nouvelle interface radio 5G », se réjouit Dr. Wen Tong, responsable scientifique autour de la 5G chez Huawei. L’équipementier poursuivra ses tests pour les deux phases suivantes. Ils porteront principalement sur les capacités de couverture étendue, de haute capacité par site, et de connexions massives à haute fiabilité, faible latence et consommation énergétique réduite.


Lire également
Nouveau record de liaison sans fil à 6 Gbit/s en hautes fréquences
5G : Ericsson dépasse les 26 Gbit/s dans un labo de LG
NEC et KT testent la 5G dans la montagne coréenne

Recent Posts

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

2 heures ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

23 heures ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

1 jour ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

1 jour ago

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

4 jours ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

4 jours ago