Atos ne poussera pas plus loin sa tentative d’acquérir DXC Technology. Les deux groupes viennent d’officialiser l’arrêt des discussions qu’ils menaient dans ce sens.
Voilà quelques semaines qu’on les savait en négociation. Les principales estimations qu’on voyait circuler dépassaient les 10 milliards de dollars. L’un et l’autre avaient toutefois bien précisé qu’il n’existait « aucune certitude » quant à une transaction.
Du côté de DXC, on évoque une offre « inappropriée » qui sous-évalue son « potentiel de création de valeur ».
L’ESN américaine soufflera cette année sa quatrième bougie. Née de la fusion de CSC et de la division Enterprise Services de HPE, elle comptait initialement un effectif d’environ 170 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars. Le compteur en est aujourd’hui à moins de 140 000 collaborateurs. Et le C. A. est passé, en 2020, sous les 20 milliards de dollars. La dette a crû en parallèle. Elle approche désormais des 10 milliards. La capitalisation boursière avoisine quant à elle les 6,5 milliards, avec une action qui n’a plus dépassé les 30 $ depuis près d’un an, loin de son plus haut à près de 100 $ en septembre 2018.
DXC s’est déjà délesté de plusieurs activités. Entre autres, sa division Santé, cédée en mars dernier à Veritas Capital pour 5 milliards de dollars. Plus récemment, il a annoncé avoir trouvé un accord avec Options Technology pour lui vendre sa division Fixnetix (services de trading).
La plus grosse acquisition d’Atos reste donc, en l’état, celle d’une autre ESN américaine : Syntel. C’était en 2018, pour 3,4 milliards de dollars. Une opération qui pourrait toutefois coûter plus cher : la justice américaine a condamné Syntel – en première instance – pour détournement de secrets commerciaux. Sanction potentielle : près d’un milliard de dollars.
Photo d’illustration (siège d’Atos à Bezons) © Romi/REA
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