Pour gérer vos consentements :

Automatisation : les femmes lésées par la 4e révolution industrielle

L’impact de l’automatisation sur l’emploi fait l’objet de nombreuses études. Celles du Forum économique mondial témoignent des disparités femmes-hommes.  Les femmes sont minoritaires dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques (les STEM, en anglais). En revanche, elles sont majoritaires dans les fonctions les plus susceptibles d’être automatisées, du travail à la chaîne à l’emploi administratif. Elles sont donc plus exposées au déclassement.

Il s’agit « d’une question clé pour la parité, car les carrières dans les STEM devraient être les plus prisées dans le contexte de la quatrième révolution industrielle », souligne le Forum économique mondial dans son rapport (The Global Gender Gap Report). Cette 4e révolution – celle de l’intelligence artificielle, des objets connectés et de l’impression 3D – va fortement impacter l’emploi… à la baisse, dans un premier temps.

Femmes au top

Dans un autre rapport (The Future of Jobs), le Forum estime que la 4e révolution industrielle va détruire plus d’emplois (7,1 millions) qu’elle n’en crée (2 millions) dans 15 économies, France incluse, sur la période 2015-2020. Cela représente une perte nette de 5,1 millions d’emplois dans des pays où s’activeraient 1,86 milliard de travailleurs au total, soit près de 65% de la main d’oeuvre mondiale.

Sur les 5,1 millions d’emplois perdus (perte nette), 48% concerneraient des femmes, 52% des hommes. Malgré tout, ces derniers étant plus nombreux parmi la main d’oeuvre globale, les gains pour les femmes seront plus faibles, en valeur absolue. Ainsi, cela devrait se traduire,  pour les femmes, par « 3 millions d’emplois détruits, mais seulement 550 000 emplois créés ». Et pour les hommes par « 4 millions d’emplois détruits pour 1,4 million d’emplois créés », selon le rapport.

Dans le détail : les hommes devraient pouvoir tabler sur un nouvel emploi créé dans les technologies (STEM) pour 4 emplois perdus ailleurs. Alors que ce ratio passerait à 1 emploi créé dans les STEM pour 20 emplois perdus chez les femmes ! Si la tendance ne change pas, « les femmes risquent de perdre les meilleurs opportunités d’emploi de demain », résume le Forum. L’engagement personnel, la responsabilité des entreprises et des politiques publiques bien ficelées sont nécessaires pour inciter davantage de femmes à se lancer, à progresser et à gagner leur vie dans les technologies.

Lire aussi :

L’automatisation et l’IA vont-ils avoir la peau des travailleurs ?
Les femmes sont-elles meilleures développeurs ?
Travail : les robots vont-ils supplanter les salariés ?

crédit photo © Undrey / shutterstock.com

Recent Posts

Oracle choisit l’expertise Java et SQL pour son « IA qui code »

Le voile est levé sur Oracle Code Assist. Présenté comme spécialisé en Java et SQL,…

8 heures ago

EPEI (Daniel Kretinsky) vise Atos : les axes directeurs de sa proposition

EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky, a déposé une offre de reprise d'Atos. En…

10 heures ago

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

13 heures ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

1 jour ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

1 jour ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

2 jours ago