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Les chiffres du Cloud de Microsoft ? Des foutaises pour Steve Ballmer

Alors que Microsoft tenait hier son assemblée générale annuelle des actionnaires, un de ses grands anciens, Steve Ballmer, ne s’est pas privé de dire tout le mal qu’il pense du nouveau Microsoft, et en particulier de la façon dont le premier éditeur mondial a choisi de présenter ses résultats. L’ex-patron estime que le groupe devrait dévoiler son chiffre d’affaires et sa marge opérationnelle sur ses activités Cloud et matérielle (l’héritage du rachat de la branche terminaux de Nokia). « S’ils parlent de ces activités comme d’activités clefs pour le groupe, ils doivent dévoiler ces informations », a estimé Steve Ballmer, dans les colonnes de Bloomberg.

Rappelons que Microsoft a modifié son reporting financier en septembre dernier, en séparant son chiffre d’affaires en trois lignes d’activité peu lisibles. Azure se trouve regroupé avec les produits serveurs, tandis que les ventes de terminaux sont noyées dans un segment fourre-tout qui comprend aussi bien Windows, la Xbox ou la recherche Web.

Revenu annualisé : illisible pour Ballmer

Pour Ballmer, qui reste le premier actionnaire individuel de Microsoft, cela se traduit par un manque de transparence. En matière de Cloud, Redmond indique en effet un niveau de revenu annualisé (le groupe cible 20 Md$ sur ce critère en 2018, contre 8 Md$ lors de la dernière fiscale). Sauf que, pour Ballmer, qui a transmis les rênes de l’entreprise à Satya Nadella en 2014, cet indicateur n’est que « bullshit » (autrement dit de la foutaise). « Ils devraient communiquer sur le chiffre d’affaires, pas sur le niveau de revenu annualisé », dit Steve Ballmer. Il affirme que, près de deux ans après avoir quitté son poste à la tête du groupe, il ne parvient pas à deviner ce que ce ‘revenu annualisé’ recouvre.

L’ex-patron critique également la stratégie de Satya Nadella en matière d’applications mobiles. Rappelons que, que pour doper le nombre d’applications disponibles sur ses terminaux, Microsoft mise sur l’universalité de sa plate-forme qui permettra aux développeurs de créer des logiciels fonctionnant à la fois sur PC, sur tablettes et sur smartphones. Une façon de compenser la faiblesse des parts de marché de Windows Phone, veut croire Redmond. « Ça ne marchera pas », raille Ballmer, qui pense que Microsoft devrait permettre aux applications Android de fonctionner sur ses plates-formes.

Le premier éditeur mondial a démarré un projet en ce sens. Appelé Astoria, ce programme vise à faciliter le portage des applications Android ou iOS sur Windows. Si Astoria se poursuit pour l’OS d’Apple, il aurait toutefois été mis entre parenthèses pour Android, selon le magazine The Verge.

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