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Cloudera, l’état de l’art d’Hadoop et du Big Data analytique

Mike Olson, CEO de Cloudera

Palo Alto : Nous avons raté l’information de quelques heures… Alors que nous rencontrions Mike Olson, le CEO de Cloudera installé dans les anciens locaux de Box.net, celui-ci ne pouvait encore nous révéler que quelques heures plus tard il annoncerait officiellement la levée de 65 millions de dollars en Series E auprès de Accel Partners.

Une plateforme open source autour d’Hadoop

Créé en 2008 par un trio d’ingénieurs – Jeff Hammerbacher de Facebook, Christophe Bisciglia de Google et Amr Awadallah de Yahoo! – Cloudera a investi le monde Hadoop, plateforme open source de gestion de très gros volumes de données structurées et non structurées, avant même que l’expression Big Data ne se généralise.

À l’époque, la start-up avait déjà séduit Greylock Partners, Ignition Partners, In-Q-Tel et Meritech Capital Partners qui lui avaient permis de lever 5 millions de dollars en Series A, juste pour lancer ses développements !

Aujourd’hui, Cloudera, qui a levé au total 140 millions de dollars, est valorisé 700 millions. De quoi satisfaire Mike Olson, un ancien exécutif d’Oracle devenu CEO de la start-up. La solution a séduit Dell, HP, Oracle et 400 autres partenaires qui distribuent la stack applicative, ainsi que 4 des 5 plus grandes banques commerciales et 3 des 5 plus gros opérateurs télécoms au point de gérer 70% des smartphones aux États-Unis et de gérer au quotidien plus de 20 milliards d’objets en ligne !

Objectif de cette nouvelle levée de fonds : partir à la conquête de l’Europe, à commencer par Londres où sera installée la première agence Cloudera hors du territoire américain, au cours de ce premier trimestre 2013.

Nous sommes la première société dans le Big Data…

Mais qu’a donc cette start-up pour attirer l’attention des investisseurs et engranger un tel succès ?

« Nous sommes la première société dans le Big Data, affirme Mike Olson. La création de workloads analytiques coûte trop cher. C’est pourquoi nous avons créé une nouvelle plateforme critique de workloads simple et accessible, non pas pour remplacer les systèmes, mais pour les accompagner en leur offrant de nouvelles voies pour utiliser les données. Cloudera est une distribution Hadoop, qui fournit la base de données, la documentation, le support, etc. C’est un bundle open source, avec gestion et support. Nous avons rendu Hadoop gérable. »

Cloudera s’est concentré sur la fourniture d’une plateforme, dont la stack est composée de Hadoop, MapReduce pour le mode batch de traitement des données, Hbase pour la fourniture des données en temps réel et plus récemment Impala pour les requêtes en temps réel. Une plateforme aujourd’hui proposée par plus de 400 partenaires. « Nous faisons de l’argent, nos partenaires également », n’a pu s’empêcher d’affirmer le CEO.

Accompagner la transition vers le ‘data driven’

« Notre équipe a créé le management et le support. Nous avons désormais plus de temps pour créer le produit. Plus de temps pour répondre à la transition fondamentale qui arrive dans l’industrie, celle de l’utilisation des données pour plus d’efficacité, pour produire des liens et créer des interactions. Le volume des données collectées rend impossible l’analytique avec les technologies actuelles. L’explosion des données crée des opportunités majeures. Le monde sera de plus en plus piloté par la donnée. »

La vision de Mike Olson sur l’explosion de la donnée et des besoins qui lui sont/seront associés ne peut donc qu’être profitable à Cloudera. Pourtant le marché de l’analytique avancée est encore réduit : 1,7 milliard de dollars, principalement occupé par SAS (34%) et IBM (16%).

Mais les budgets, principalement logiciels, progressent tandis que les organisations devraient investir fortement dans le Big Data, avec priorité aux applications et aux bases de données.

Saisir l’opportunité Hadoop

« Les spécialistes de la base de données sont d’accord pour reconnaître le besoin de larges bases de données, mais n’ont pas saisi l’opportunité de Hadoop. Au fur et à mesure que notre plateforme deviendra plus flexible, nous allons fournir des interfaces avec les données qui ne nécessiteront plus de programmer. Au final, notre ambition n’est pas d’être le spécialiste d’Hadoop, mais plutôt du Big Data. Et notre philosophie est d’être un pure open source. Tous les investissements que nous faisons sur la plateforme bénéficient à tous. »

Cela vaut bien un nouveau tour de table à 65 millions de dollars…


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