Finalement, Elon Musk veut bien racheter Twitter. Et au même prix que ce qu’il avait proposé en avril dernier. En l’occurrence 54,20 $ par action, valorisant l’entreprise à environ 44 Md$. À une condition toutefois : que cette dernière abandonne les poursuites à son encontre.
Le milliardaire avait effectivement fait volte-face peu après avoir déposé son offre ; ce qui lui a valu d’être attaqué en justice. Il estimait que le réseau social ne lui avait pas communiqué les informations adéquates sur la réalité de son activité. En particulier à propos des bots.
En l’état, le procès doit s’ouvrir le 17 octobre. Twitter a la faveur des pronostics, a fortiori depuis une audience préliminaire tenue la semaine dernière. Le constat des observateurs : l’argumentaire d’Elon Musk ne fait pas le poids. Y compris sur la question des bots : les entreprises qu’il a sollicitées pour évaluer le nombre de comptes concernés n’ont pas manifestement contredit les données qu’avance Twitter.
Plus généralement, les déclarations d’Elon Musk recèlent des incohérences. En tout cas au regard des discussions qu’il a pu avoir, par texto, avec, entre autres, Jack Dorsey.
L’ancien patron de Twitter lui a ardemment manifesté son désir de le voir mettre la main sur l’entreprise. Non sans l’appeler à établir de nouvelles fondations. Pourquoi pas à partir d’un protocole open source, financé par une fondation, sans contrôle centralisé et sans modèle publicitaire, « du type de ce qu’a fait Signal ».
À en juger ces mêmes textos, Mathias Döpfner, PDG du groupe de médias Axel Springer, est sur la même ligne que Jack Dorsey. « Pourquoi tu n’achètes pas Twitter ? », a-t-il lancé Elon Musk fin mars, à l’heure où celui-ci envisageait d’entrer au conseil d’administration de Twitter. Quelques jours plus tard, l’homme d’affaires écarterait cette possibilité. Visiblement, entre autres, après que le nouveau patron du réseau social l’eut invité à modérer ses propos (« Tu est libre de te demander si Twitter si meurt, mais il est de ma responsabilité de te signaler que ça ne nous aide pas, dans le contexte actuel, à le rendre meilleur »).
Photo d’illustration © Twitter
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