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Avec OpenCellular, Facebook s’invite dans les réseaux cellulaires

Facebook poursuit sa croisade pour rendre l’accès Internet accessible au plus grand nombre. Pour l’heure, l’entreprise de Menlo Park s’en tient aux prototypes d’équipements réseau et n’entend pas devenir fournisseur de masse ou opérateur. Mais, toujours, avec cette volonté de fournir le résultat de ses travaux en mode Open Source pour le partager avec qui veut et espérer accélérer la progression des développements, des innovations et, surtout, des déploiements.

C’est dans cet esprit que Facebook a présenté OpenCellular, une plate-forme d’accès sans fil à la sauce software-defined. La solution supporte l’ensemble des protocoles mobiles du moment, 2G, 3G et 4G LTE. Mais pas le Wifi, apparemment. Elle se compose de deux sous-systèmes principaux : GBC (General-baseband computing), la partie bande de base embarquant capacité de calcul et alimentation électrique d’une part; la cellule radio avec un frontal analogique d’autre part (schéma ci-dessous).

Réseau clé en main ou point d’accès

Le module GBC dispose de plusieurs interfaces d’alimentation électrique qui pourra le rendre énergétiquement autonome. Soit par alimentation fournie par Ethernet (PoE, Power over Ethernet), soit solaire, soit encore sur batterie (externes ou internes). Le système dispose également de ses propres mécanismes de maintenance grâce à des capteurs chargés de surveiller la température, le courant ou le voltage. De son côté, la partie radio embarque un système de gestion du signal par logiciel (SDR, pour le pilotage à distance) ou embarqué (system on a chip). Les deux supportent de nombreuses piles logiciels Open Source et commerciale, assure Facebook. Le modèle software-defined vise à fournir une gestion distante et simplifiée, voire automatisée lorsque le système nécessite une reconfiguration, et à émettre des alarmes en cas de nécessité de maintenance.

L’interface du module d’accès radio avec les connexions électriques, données et antennes.

OpenCellular se présente donc comme une solution de réseau clé en main avec ses deux modules (radio associée à GBC), ou plus simplement seulement comme un point d’accès lorsque le module radio est exploité indépendamment du GBC (mais seule la version avec le système de pilotage embarqué est alors disponible). Facebook entend livrer le design matériel de son projet ainsi que les firmware et logiciels de pilotage aux opérateurs, entrepreneurs, équipementiers et autres chercheurs pour les inciter à déployer des accès sans fil depuis cette plate-forme. L’entreprise a conçu sa solution pour qu’elle résiste à des conditions extrêmes (vents violents, températures élevées ou basses…). Enfin, OpenCellular peut-être déployée au niveau de la rue par une seule personne comme installée sur un point haut (pylône, bâtiment, arbre…) pour un rayonnement plus large. « Le matériel a été conçu dans un esprit de simplicité, pour encourager les gens à déployer leurs propres réseaux cellulaires […] sans nécessiter d’expertise technique », indique Facebook

Déployer dans les endroits où la couverture est rare

Un projet qui pousse les équipes de Facebook à travailler également sur les problématiques de système de gestion du réseau, de bande de base, d’amplificateur de signal, de filtre, de dispositif de montage, et d’antennes. Bref, tout un spectre habituellement couvert par les équipementiers afin d’étendre la connectivité aux zones les moins accessibles aux opérateurs, généralement pour des raisons économiques. Un réseau mobile, ça coûte cher à déployer et entretenir, surtout si les utilisateurs n’ont pas les moyens de souscrire à des abonnements onéreux derrière. « Avec OpenCellular, nous voulons développer de nouvelles technologies abordables qui peuvent accroître la capacité et rendre plus rentable pour les opérateurs de déployer des réseaux dans des endroits où la couverture est rare. En rendant Open Source des conceptions matérielles et logicielles pour cette technologie, nous espérons réduire les frais pour les opérateurs et la rendre accessible à de nouveaux participants », résume l’ingénieur chez Facebook Kashif Ali.

Le module d’accès se veut résistant aux conditions extrêmes et simple à installer.

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