Pour gérer vos consentements :

Pour l’IoT, Amazon délaisse sa religion du tout Cloud

Une entaille de plus dans la doctrine d’AWS qui, jusqu’à récemment, semblait se résumer à ‘toutes les données dans le Cloud public’. Comme d’autres, Amazon a décidé, pour ses offres IoT, de déporter une partie des tâches en périphérie du réseau, via une offre baptisée Greengrass. Dévoilée lors de re :Invent, l’événement annuel du leader du Iaas qui se tient en ce moment à Las Vegas, cette solution masque en réalité un runtime permettant l’exécution de Lambda, le service de calcul sans serveur (serverless) d’AWS, et assurant l’échange de messages, la sécurité et le fonctionnement en mode déconnecté (mises en cache, synchronisations…). « Les fabricants d’objets connectés et de puces vont pouvoir intégrer Greengrass à leurs capteurs », résume Andy Jassy, le CEO d’AWS (en photo ci-dessus).

Prendre des décisions localement

Selon ce dernier, l’usage de Lambda permettra aux capteurs de l’IoT de répondre rapidement à des événements locaux, de fonctionner avec des communications intermittentes et de minimiser le coût de la transmission de données vers le Cloud. Greengrass, actuellement encore en bêta, peut être intégrée à des systèmes x86 ou ARM tournant sous Linux. En réalité, les systèmes embarquant le cœur Greengrass agiront comme des hubs pour des objets connectés où est installé le kit IoT Device SDK d’AWS. Les concentrateurs Greengrass doivent permettre de prendre des décisions locales, sans calcul dans le Cloud. Ce dernier étant plutôt réservé à la gestion de la flotte, aux applications analytiques et au stockage durable des données qui en valent la peine.

Notons au passage que cette architecture à trois niveaux (objets, concentrateurs, Cloud) prévoit aussi des scénarios permettant de créer des déploiements à un niveau local. Même en absence de toute communication vers le Cloud, plusieurs concentrateurs peuvent continuer à échanger de l’information sur le réseau local et à se synchroniser formant ce qu’AWS baptise un Greengrass Group. Pour Amazon, un groupe peut être constitué d’un étage d’un immeuble, d’un camion ou d’une maison.

Selon le Gartner, 6,4 milliards d’objets seront connectés à Internet d’ici à la fin de l’année. Soit un bond de 30 % en un an. Le cabinet s’attend à ce que plus de 20 milliards d’objets soient reliés au réseau des réseaux en 2020.

A lire aussi :

AWS lance des instances FPGA et low cost

AWS amène sa distribution Linux dans les datacenters des entreprises

AWS : le Cloud est la machine à cash d’Amazon

Recent Posts

Oracle choisit l’expertise Java et SQL pour son « IA qui code »

Le voile est levé sur Oracle Code Assist. Présenté comme spécialisé en Java et SQL,…

7 heures ago

EPEI (Daniel Kretinsky) vise Atos : les axes directeurs de sa proposition

EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky, a déposé une offre de reprise d'Atos. En…

9 heures ago

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

12 heures ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

1 jour ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

1 jour ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

2 jours ago