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Les trois avantages du SD-WAN selon Verizon

« Je vois trois avantages au SD-WAN. » De passage à Paris à l’occasion du SD-WAN Summit (du 20 au 22 septembre), Peter Konings, responsable produit réseau d’entreprise et service managés pour l’EMEA et l’Amérique latine chez Verizon, a partagé avec Silicon.fr la vision que l’opérateur porte sur la virtualisation du réseau de l’entreprise. En introduction, le responsable rappelle que, si les usages des salariés ont évolué ces dix dernières années vers une plus grande mobilité, le réseau ne s’est pas spécialement adapté à cette évolution. « Le réseau n’est plus capable de réagir aux besoins », affirme-t-il. Du moins jusqu’à l’arrivée du Software Defined Network appliqué au WAN.

Premier avantage, « le SD-WAN est un réseau virtuel appliqué au dessus du réseau existant, qu’il soit privé MPLS, Internet chez Verizon ou de n’importe quel autre opérateur », nous rappelle Peter Konings. Une configuration qui permet d’utiliser les connexions privées et publiques en même temps en redonnant le contrôle de la gestion de la bande passante. Ainsi, sur un site configuré avec 10 Mbit/s de réseau privé et 100 Mbit/s de réseau Internet, le SD-WAN permet d’attribuer des règles par application. Laquelle peut se connecter au réseau le plus adéquat selon son type. « C’est un grand avantage car l’entreprise peut alors utiliser l’ensemble de sa bande passante », souligne le responsable. Un élément important alors que les entreprises recourent de plus en plus aux services des Cloud publics d’Amazon, Microsoft, Google, etc.

Une gestion plus fine du réseau

Peter Konings, responsable produits réseau et services managés EMEA chez Verizon

Le deuxième avantage, dont tire parti l’opérateur en premier lieu, est une gestion plus fine du réseau. « Avant, en cas de problème, il nous était difficile de mesurer l’impact sur les applications, surtout s’il n’y a pas une coupure nette mais seulement une dégradation du service. Avec notre nouvelle solution, nous introduisons le concept de ‘application aware rooting’ qui nous permet de constater si une application emprunte la connexion définie dans les règles de routage ou pas, explique notre interlocuteur. Ce qui nous permet d’intervenir avant même que le client constate une défaillance du réseau. On gère l’application et non plus la connexion, on a une vue plus détaillée. »

Le troisième avantage intéressera les entreprises qui se déploient à l’international dans les zones où les interconnexions avec le WAN de Verizon peuvent mettre du temps à être établies par le prestataire local. « On envoie un CPE (un boîtier d’interconnexion, NDLR) au client qui lui permet de connecter son VPN à notre réseau via Internet, y compris en 3G ou 4G. Le client a l’opportunité d’obtenir une connexion plus vite qu’auparavant. » A cela peut s’ajouter l’activation de services virtualisés. Verizon en a lancé trois dans le courant de l’été avec des partenaires : sécurité (avec Fortinet, Juniper et Palo Alto Networks), optimisation/accélération du WAN (avec Riverbed et Cisco) et SD-WAN (Cisco et Viptela). « C’est un point important parce que le SD-WAN nous permet d’offrir un choix à nos clients à travers plusieurs partenaires », précise Peter Konings. Une virtualisation des fonctions qui évite d’installer autant de « boîtes » qu’en nécessite chaque service.

Une version entièrement virtualisée

D’ici la fin de l’année, Verizon va étendre son offre CPE en proposant d’une part sa propre solution hardware x86 sous sa marque et, d’autre part, une offre entièrement virtualisée dans le Cloud. « Toutes les solutions avec les même partenaires cités précédemment seront disponible à partir de notre réseau », indique le responsable. Une offre qui sera soutenue par une vague de nouvelles plates-formes Cloud que l’opérateur aura déployé dans une trentaine de régions dans le monde d’ici la fin de l’année. En Europe, la solution sera disponible à Paris, Londres, Francfort, Stockholm, Copenhague, Milan et Madrid. « Nous éliminons la complexité du CPE et donnons à nos clients la possibilité de consommer des applications à la demande. » Un modèle virtualisé qui permettra à l’entreprise de redéployer un CPE qui n’est plus utilisé sur un site qui en a plus besoin sans attendre la fin du contrat. « En éliminant cette connexion hardware [du boîtier] on introduit un niveau de flexibilité qu’on n’avait pas avant. »

Plus globalement, « on voit un très fort intérêt des clients pour le SD-WAN, assure Peter Konings, même si ça prend beaucoup de temps entre l’intérêt et l’implémentation ». Certains clients ont déjà adopté l’offre standard de SD-WAN de Verizon lancé il y a un an. Notamment une entreprise française « avec pas mal de connexions en France » dont notre interlocuteur ne peut nous dévoiler le nom. Mais il nous précise que son client utilise le SD-WAN maison sur un réseau qui n’est pas fourni par Verizon. « Cela nous ouvre l’opportunité de gagner des clients auxquels nous n’aurions jamais vendu nos solutions auparavant. » Une opportunité que l’on considérera comme le quatrième avantage du SD-WAN…


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Photo credit: tokyoform via Visual Hunt / CC BY-NC-ND

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