Pour gérer vos consentements :
Categories: MobilitéSécurité

Messagerie sécurisée : ce que l’on sait du « Telegram » du gouvernement

Pourquoi cette messagerie instantanée sécurisée ?
On sait que le président de la République est un utilisateur du service de messagerie crypté Telegram, développé en Russie. Dès l’automne 2015,  c’est un canal de communication qu’il a utilisé lors du lancement du mouvement En Marche !
Problème : les serveurs Telegram ne sont pas hébergées en France.
Après avoir refusé de livrer les codes d’accès de son application aux services de renseignement (FSB) russes, le Kremlin bloque son accès sur l’ensemble de son territoire.

Qui a piloté le développement ?
Selon le secrétariat d’Etat chargé du numérique, c’est la direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’Etat (DINSIC) qui s’est chargé du projet avec les contributions de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), des DSI du ministère des Armées et du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Quel est son rôle dans le dispositif de communication gouvernemental ?
Elle doit assurer des échanges chiffrés de bout en bout, comme c’est le cas d’autres application de messagerie grand public, telle que WhatsApp ou Telegram. Ses fonctionnalités : messages texte,  partage de fichiers ainsi que appels audio et vidéo.
Elle est compatible « avec n’importe quel terminal mobile ou poste de travail, d’État ou personnel » selon le communiqué officiel. Les gouvernements du Pays-Bas et du Canada seraient déjà des utilisateurs de cette solution.

Quel est son socle technique ?
L’application s’appuie sur RIOT,  un système d’exploitation open source et « ultra-léger, utilisable sur la multitude hétérogène des objets connectés ne pouvant gérer Linux faute de mémoire, de puissance ou d’énergie suffisante. » selon l’INRIA. Il implémente Matrix, un standard de communication IP ouvert porté par une startup franco-britannique baptisée New Vector.
Thalès a contribué à son développement et l’utilise pour son sytème de messagerie sécurisée Citadel.

Combien de temps de développement ?
3 mois..et pour un coût « très limité » dixit Mounir Mahjoubi.
Plusieurs fonctionnaires du Secrétariat d’Etat au Numérique, de la DINSIC et dans les DSI de différents ministères testent la messagerie avant son déploiement cet l’été dans les administrations et les cabinets ministériels.

Recent Posts

Oracle choisit l’expertise Java et SQL pour son « IA qui code »

Le voile est levé sur Oracle Code Assist. Présenté comme spécialisé en Java et SQL,…

3 jours ago

EPEI (Daniel Kretinsky) vise Atos : les axes directeurs de sa proposition

EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky, a déposé une offre de reprise d'Atos. En…

3 jours ago

Onepoint veut reprendre Atos : les grandes lignes de son offre

Onepoint, l'actionnaire principal d'Atos, a déposé une offre de reprise du groupe. En voici quelques…

4 jours ago

AWS prend ses distances avec VMware version Broadcom

Broadcom a repris seul la main sur la vente de l'offre VMware d'AWS... qui, dans…

4 jours ago

Avec ZTDNS, Microsoft essuie les plâtres du zero trust appliqué au DNS

Microsoft expérimente, sous la marque ZTDNS, une implémentation des principes zero trust pour le trafic…

4 jours ago

Atos sur la voie d’un sauvetage ? Point de situation

Accord de principe entre créanciers, propositions de reprise, discussions avec l'État... Le point sur le…

5 jours ago