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Orange Business Services industrialise les services NFC

Titres de transports, badges d’accès, billetterie, carte de paiement… le NFC constitue l’un des piliers de la stratégie de développement d’Orange. Notamment en direction des entreprises. Deux ans après avoir initié sa plate-forme de développement de services NFC, Orange Business Services (OBS) entend aujourd’hui entrer dans la phase industrielle.

C’est dans ce contexte que la branche entreprise de l’opérateur a présenté NFC Service Center, une plate-forme qui va permettre aux entreprises de dématérialiser relativement rapidement leurs services de communication à faible portée sur les smartphones. Et de les gérer. « Par rapport à la version initiale de la plate-forme de développement, 80% des tâches dans les schémas métiers ont été automatisées », précise Olivier Ondet, directeur marketing Customer Contact Solutions d’OBS. Les 20% de sur-mesure restant répondent aux spécificités propres à chaque industrie (normes particulières, etc.)

Du paiement sans contact aux badges d’accès en passant par la gestion des titres de transport, le tag reading et le peer-to-peer, l’ensemble des services NFC peuvent désormais se concentrer sur la carte SIM du téléphone de l’utilisateur. Une promesse de simplification pour l’utilisateur et de sécurité. « En cas de perte, l’ensemble des services peut être reconstitué sur la nouvelle SIM », assure Béatrice Felder, en charge des services NFC d’OBS. A charge pour l’utilisateur de sécuriser l’accès à son terminal pour, en cas de perte, empêcher l’usage des services sans contacts.

La sécurité au centre du service

La sécurité s’inscrit en tout cas dans l’offre de la division entreprise de l’opérateur. Au-delà du stockage des données en France (au datacenter de Val-de-Reuil), NFC Service Center s’appuie sur deux plates-formes TSM (Trusted Service Manager) interopérables avec les opérateurs mobiles et les terminaux NFC en France.

La première s’adresse au monde bancaire pour les paiements avec un environnement ultra sécurisé (redondance d’infrastructure, accès physique aux serveurs hyper contrôlé, etc.) et dispose de la certification Mastercard et, bientôt, Visa. La seconde, moins contraignante et plus accessible commercialement, propose une offre multiservices (transports, badges, couponing…). Les deux plates-formes sont aujourd’hui supportées par Orange, SFR, Bouygues Telecom et NRJ Mobile. Free n’a visiblement pas encore investi dans les équipements nécessaires pour assurer la compatibilité.

Au-delà d’un paiement au déploiement des services et de coûts de gestion de l’infrastructure, le modèle économique de l’offre d’OBS s’appuie à la fois sur un modèle de licences (pour l’accès à la plate-forme) et d’usage (en fonction du nombre de services déployés et de « badges » NFC installés avec forfaitisation possible).

Le marché prêt pour le NFC

OBS est convaincu que les conditions sont désormais réunies pour l’explosion des usages du NFC. « On ne voit pas, aujourd’hui, une entreprise développer un nouveau projet à base de support physique », déclare Béatrice Felder. Une vision que confirme Alain Caffart, DSI de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) : « Notre problématique est de faire baisser le poids du ticket magnétique, très cher, par des billets sans contact. » La CTS s’appuie sur NFC Services Center pour permettre aux usagers strasbourgeois de payer leurs transports depuis leurs smartphones. Opérationnel depuis juin dernier, le service sera pleinement accessible via une application Android, disponible sur Android Play en octobre prochain.

Le parc est en tout cas suffisamment étoffé pour déployer les services : 4,5 millions de smartphones NFC en France (130 millions dans le monde). 50% des smartphones seront équipés de la technologie en 2016. Côté commerçants, 100 000 lecteurs supportent le NFC aujourd’hui et 30% des points de vente seront équipés d’ici un an en France, selon les projections d’OBS. Enfin, Visa, Mastercard et Amex supportent le NFC.

L’écosystème est donc suffisamment riche pour développer les services NFC sur carte SIM. En tant qu’opérateur mobile, intégrateur de services et d’applications, fournisseur de plate-forme TSM, et acteur certifié (Mastercard, PCI-DSS), OBS a toute la légitimité pour répondre à ce marché émergent tant pour les opérateurs que les banques, les transports, les commerces, etc. « D’une dizaine de clients aujourd’hui nous visons plusieurs centaines d’ici 3 ans », annonce Béatrice Felder. Et 3 millions de badges NFC installés sur les smartphones. Soit 30% de parts de marché en Europe.


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