Après avoir pratiqué le double langage pendant plusieurs mois, Tiscali adopte enfin un discours clair et net à propos de sa filiale française sujette à toutes les rumeurs.
Oui, Tiscali France est à vendre. Massimo Cristofori, le directeur financier du groupe, explique dans un entretien accordé à Bloomberg: « Nous avons reçu beaucoup d’offres. Nous sommes en train de les évaluer », tout en précisant que la France restait un actif stratégique. Selon différentes sources, le fournisseur d’accès Internet aurait reçu une dizaine d’offres. On y trouve Free, Neuf Telecom et, c’est une surprise, Bouygues Telecom. La filiale vaudrait, selon les analystes, entre 150 et 200 millions d’euros. Le groupe affiche une dette nette de 317 millions d’euros à fin décembre, et doit surtout faire face au remboursement d’une obligation de 250 millions d’euros parvenant à échéance en juillet prochain. Il a déjà levé 170 millions d’euros grâce à la vente de différents actifs non stratégiques tels que ses activités en Autriche, Danemark, Norvège et Suède… Mais le compte n’y est pas. En décembre dernier, Diego Massida, patron de la filiale française, soulignait que « Tiscali France n’est pas à vendre. Quitter la France serait complètement contraire à notre stratégie ». Le discours semble donc avoir changé. Les salariés, qui ont multiplié les débrayages, savent maintenant à quoi s’attendre.
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