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Walt Disney change de patron

Le départ de l’ex P-DG est un événement historique. Pourtant dressé au niveau des plus fameux symboles d’un bestiaire tonitruant, Michael Eisner doit définitivement laisser son joli bleu de travail au placard. La nomination annoncée hier dans les colonnes du

« New York Times » et du « Wall Street Journal » a pris de court tout le monde puisque l’on attendait le nom du remplaçant pour le mois de juin. Dans les dernières années de sa longue carrière, Michael Eisner s’était tout de même attiré de plus en plus les foudres de ses collègues, notamment à cause d’écarts dans la bonne gouvernance de l’entreprise, de la dégradation des résultats, et de ses erreurs stratégiques. Sa côte de popularité a certainement atteint son niveau le plus bas en mars 2004 lorsqu’il s’est vu désapprouvé par 45% des actionnaires et dans la foulée a perdu la présidence du conseil d’administration. Vacillant, le groupe a même du essuyer une tentative d’OPA de 66 milliards de dollars du câblo-opérateurs Comcast. Tout n’est donc pas rose bonbon chez Disney ! Pourtant depuis les résultats de Disney se sont nettement améliorés, notamment grâce au redressement des chaînes de télévision. Le cours s’est apprécié à 10% et le conseil d’administration s’est reformé sous la houlette de George Mitchell. C’est d’ailleurs certainement à cet homme très consensuel que l’on doit la nomination de Robert Iger, pourtant desservi par une réputation de dauphin à la solde de Eisner. Cette ancienne image du nouvel homme fort de la firme lui a même valu l’hostilité des administrateurs rebelles. Fidèle à l’ancien patron le future P-DG assurera la continuité de la relance du groupe. Bob Iger, dont la candidature était soutenue par l’actuel président, a fait campagne depuis des mois pour accéder a la fonction de numéro un du groupe. Sa capacité à résister au style impérial de Eisner était à la fois son handicap et son avantage. En effet, alors que plusieurs collaborateurs de Michael Eisner sont partis au fil des années, parfois en claquant la porte, lui qui est arrivé chez la firme lors du rachat du réseau télévisé Capital Cities/ABC en 1996 a tenu bon. Certains y voient l’expression d’une soumission et d’un manque de personnalité, d’autres au contraire estiment que c’est un signe de diplomatie et de sagesse. Une façon très imagée de parler du futur président, qui revient presque à dire que le nouveau patron du géant du divertissement devrait être une espèce hybride entre Pluto et Mickey.

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