Après l’octroi d’un prêt de 50 millions € assorti d’une action de préférence conférant un droit de regard renforcé de l’État sur les actifs stratégiques, l’Etat vient de franchir un pas supplémentaire dans son intérêt pour l’avenir, très incertain, d’Atos.
Le ministre de l’Economie a révélé le 28 avril avoir envoyé une lettre d’intention à l’ESN afin d’éviter que ses activités stratégiques pour la France ne passent « dans les mains d’acteurs étrangers ».
Les activités en question sont bien connues et qualifiées de « souveraines » par le gouvernement. Il s’agit des supercalculateurs, des solutions d’intelligence artificielle, de l’informatique quantique ou la cybersécurité. Un périmètre qui génèrerait un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 900 millions € sur les 11 milliards générés par l’ensemble du groupe.
Cette action, non engageante pour le moment, est confiée à l’Agence des participations de l’Etat
Cependant, Bruno Le Maire a indiqué qu’il souhaitait engager des groupes français dans cette opération de reprise, sans donner de noms.
L’AFP indique que selon le cabinet du ministre, « des discussions sont ainsi en cours depuis plusieurs semaines » avec des d’industriels qui « feraient sens en termes de développement de ces activités » ».
Atos a prolongé au 3 mai la date limite des propositions de refinancement présentées début avril.
Plusieurs options sont possibles, en particulier celle d’une conversion de la dette en capital.
De son côté, la société Onepoint et son patron David Layani, premier actionnaire d’Atos avec 11,4% du capital, devraient plaider pour une recapitalisation afin de construire un « New AtoS ».
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