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Avec Neuralink, Elon Musk veut implanter l’IA au cœur du cerveau

Le patron de SpaceX et de Tesla s’intéresse beaucoup à l’intelligence artificielle. Mais, Elon Musk souhaite que les recherches aillent vers une IA éthique. En décembre 2015, il a participé avec AWS et d’autres à l’initiative OpenAI, une organisation à but non lucratif et à vocation de recherche scientifique avec, pour credo, le bienfait pour l’humanité.

Aujourd’hui, le chef d’entreprise a annoncé un autre projet autour de l’IA, Neuralink. Il s’agit d’une société à vocation médicale et qui a pour objectif de créer des interfaces entre le cerveau (et sa galaxie de neurones) et le cerveau. Selon le Wall Street Journal, cette société sera entièrement financée par Elon Musk ou par Funders Founds, structure de capital-risque de Peter Thiel (actionnaire de Palantir).

Déjà des embauches

Neuralink a déjà embauché 3 personnes, rapporte le quotidien économique : Vanessa Tolosa, ingénieure au laboratoire national Lawrence Livermore et experte en électrodes flexibles ; Philip Sabes, professeur à l’Université de Californie à San Francisco, spécialiste du contrôle et des mouvements du cerveau et Timothy Gardner, professeur à l’Université de Boston connu pour ses expériences d’implantation de microélectrodes dans le cerveau des pinsons pour étudier comment les oiseaux chantent. Leurs travaux vont s’appuyer sur des décennies d’expérimentations sur les interfaces cerveau-ordinateur.

Du médical teinté de transhumanisme

Depuis plusieurs mois, Elon Musk évoque « la dentelle neuronale » (ou neural lace), en référence à une série de de science-fiction, « Culture » de Iain Banks. Dans ces livres, les personnages développent un maillage semi-organique de leur cortex cérébral, leur permettant d’interagir à distance avec d’autres IA et de créer des sauvegardes de leurs pensées. Cette « dentelle neuronale » a pour but de rendre les gens immortels. En mourant, ils relancent la dernière sauvegarde de leurs pensées. Une idée qui se rapproche du transhumanisme, mais Elon Musk préfère axer sa communication sur les questions médicales. Des implants seraient capables de traiter des pathologies comme l’épilepsie et la dépression, un peu à la manière des stimuli électriques pour endiguer la maladie de Parkinson.

En tout cas, ce domaine de recherche est actif et la concurrence existe. On pense bien sûr au Building 8, le laboratoire que Facebook a ouvert en avril 2016 pour assurer la création de son propre hardware. La Darpa, agence du département de la Défense spécialisée dans les technologies, a aussi des ambitions en la matière, tout comme Google.

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Photo credit: Image Editor via VisualHunt /  CC BY-NC-ND

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