Cybercriminalité : F-Secure préconise plus de répression

F-Secure tire un bilan plutôt négatif de la lutte contre les menaces informatiques en 2008. Face à une situation qui s’aggrave, l’éditeur estime qu’il devient nécessaire de renforcer la répression des activités criminelles. Le nombre de programmes malicieux aurait triplé en un an :

« Cela signifie que la somme totale des ‘malwares’ accumulés durant les années précédentes a augmenté de 200 % en une seule année« .

L’éditeur en profite pour faire un petit rappel de l’actualité (chargée) de ces douze derniers mois en matière de sécurité informatique : « La quantité de logiciels développés en langue chinoise lors des Jeux olympiques de Pékin, les attaques portées aux systèmes informatiques des candidats à l’élection présidentielle aux Etats-Unis« . Plus récemment, les trois hôpitaux londoniens touchés, ou encore les îles Marshall attaquées par des botnets, l’été dernier.

Partant de ce constat, l’éditeur note qu’il est de moins en moins aisé pour la Justice de poursuivre ces criminels responsables de fraudes pouvant coûter jusqu’à plusieurs millions de dollars. Pour contrebalancer cette tendance, quelques bons points sont à relever comme « une opération qui a permis la fermeture de Dark Market, une place de marché en ligne pour des numéros de cartes de crédits volés et des services Internet illégaux« . On peut aussi y ajouter la fermeture des serveurs de McColo Corp réduisant ainsi considérablement le champ des attaques de spamstransitant par des botnets(ordinateurs zombie).

Face à ce constat, F-Secure n’hésite pas à tailler dans le vif et dénonce « l’inefficacité manifeste des autorités nationales et internationales dans la capture, la poursuite et la condamnation des criminels. [C’est] un problème qui doit être résolu par la création d’un Interpol du Net « . Un appel à la mobilisation qu’avaient déjà lancé les dirigeants de F-Secure voilà plusieurs jours.

Bref, voilà bien un récapitulatif de l’actualité que nous ne manquerons pas d’étayer en cette fin d’année.