L’annonce d’IBM, ce 18 août, sur les nouveaux serveurs conçus autour de son processeur fétiche Power 7, qui seront disponibles le 17 septembre prochain, suscite réactions et commentaires.
S’agissant des scores sur le benchmark TPC-C (cf. article IBM: des serveurs Power 7 qui battent HP, Oracle ), on s’interroge sur les ‘configurations tests’:
« Les performances affichées démontrent l’intérêt de bien maîtriser les trois facteurs clés que sont la technique de conception et la gravure du processeur, l’OS[operating system]et le SGBD« , observe Emmanuel Besluau, consultant senior du cabinet Duquesne Research.
« IBM reste le seul à maîtriser globalement cet ensemble de technologies -depuis les semi-conducteurs jusqu’à l’applicatif. »
Pourtant, Oracle (avec Sun) estime aussi détenir toute la « pile ». Vrai?
« A Oracle (Sun), il manque la gravure des semi-conducteurs. De même, à HP il manque tout sauf Unix avec HP-UX« .
A terme, cet état de fait peut-il changer?
« Sur le long terme, cette situation peut nécessiter des investissements colossaux de la part d’Oracle/Sun et surtout de HP« .
Autre situation prévisible, la pression sur la base installée Sun Sparc (« la plus nombreuse et probablement la moins consolidée) » va augmenter avec une réponse très faible de la part d’Oracle.
Une logique de mise à jour de toute l’offre
Autre observation, ce lancement de nouveaux serveurs Power intervient quatre semaines à peine après celui d’un nouveau mainframe, le zEnterprise.
« Après des lancements de nouvelles versions de la série x et de la série z, IBM parachève ici, avec les serveurs Power, une mise à jour très importante de ses gammes« , souligne le cabinet Duquesne Research.
Quelles autres incidences peut-on anticiper sur le marché ?
« La tendance à la consolidation des serveurs va encore se poursuivre avec de telles machines – une consolidation accompagnée de virtualisation des ressources. IBM insiste en effet sur son logiciel PowerVM« .
« Et cela va avoir pour effet de modifier la base installée : elle va se concentrer sur des machines puissantes et chères ».
Cela nécessitera un accompagnement et du conseil à la mise en oeuvre. « Or c’est précisément, encore une fois, ce qu’ IBM sait vendre ! »
Et peut-on anticiper d’autres incidences – du côté du logiciel, par exemple?
« La puissance des processeurs va faire souffrir les éditeurs qui facturent à la CPU… Citons, entre autres éditeurs, Oracle« .
« Le marchéRisc Unixdevient, de plus en plus, un marché consolidé, à coût élevé avec une forte composante services où IBM sait jouer une stratégie de faible volume et forte marge »,observe Emmanuel Besluau.
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