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Iomega devient chinois… à 51%

Après avoir mis fin aux produits d’entrée de gamme de Iomega – le fabricant a été acquis par le géant du stockage en juin 2008 pour 323 millions de dollars – EMC a confirmé son rapprochement stratégique avec Lenovo, désormais premier fabricant mondial de PC, en transformant Iomega en une joint-venture avec le Chinois.

Iomega et la stratégie grand public de Lenovo

Recentré sur les systèmes de stockage NAS pour PME et branches d’entreprises, Iomega est donc désormais chinois, la coentreprise étant possédée à 51 % par Lenovo et 49 % par EMC.

Dans la culture d’EMC, très éloignée du grand public, Iomega faisait figure d’épine sous le pied. La complémentarité entre les gammes des deux fabricants était loin d’être envisageable : la marque Iomega se suffisait à elle même sur le marché de l’entrée de gamme et du grand public, mais rien ne la rattachait aux clients traditionnels d’EMC.

En revanche, la volonté de Lenovo de développer ses activités sur le marché du grand public – un marché sur lequel il est largement dominant chez lui, en Chine – se marie bien avec le positionnement de Iomega.

Une nouvelle étape est franchie entre EMC et Lenovo

Le rapprochement entre EMC et Lenovo, annoncé durant l’été (lire « Serveurs et stockage : partenariat triple effet entre EMC et Lenovo »), vient ici confirmer sa pertinence.

Le chinois cherchait à étendre sa gamme pour continuer d’élargir ses parts de marché sur le territoire chinois et les pays émergents. Iomega lui donne les moyens de compléter son portefeuille dans le NAS (stockage réseau). Parallèlement, Lenovo apporte sa technologie des serveurs à EMC, et accompagne ce dernier dans sa marche forcée vers la ‘computerisation’ de son offre stockage.

Devenue un joint-venture, Iomega vient donc sceller l’accord passé entre EMC et Lenovo. Il laisse les coudées franches au Chinois pour développer et commercialiser les solutions NAS de Iomega, et retire certainement une épine du pied d’EMC. Car même si la filiale d’EMC était profitable, selon les dires de son encadrement, son modèle économique restait loin de celui de sa maison mère.

Aucune information, en revanche, n’a percé sur le devenir des équipes de Iomega. Mais 350 personnes n’est qu’une goutte d’eau pour Lenovo, qui d’ailleurs a démontré lors de l’acquisition de division PC d’IBM, sa capacité à intégrer intelligemment une équipe culturellement très éloignée de la vision chinoise du business.


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