Interrogé sur le durcissement du marché de la carte à puce, Olivier Piou estime que cette tendance n’est que
« temporaire ». Cette fusion entre les deux grands groupes n’est donc pas une méthode défensive, mais répond plutôt à une logique offensive face au ralentissement du marché chinois et au retard pris par les pays qui travaillent sur les passeports électroniques. « La fusion doit nous permettre d’accroître nos capacités d’investissement et d’innovation », car il ne le cache pas, les objectifs de Gemalto sont clairs, le nouveau groupe va devoir faire preuve d’ingéniosité et conquérir les nouveaux marchés, par exemple « la sécurité pour les contenus multimédias » Interrogé sur les 450 millions de dollars de trésorerie du futur groupe, Olivier Piou, n’exclut pas la possibilité de nouvelles acquisitions. Notamment pour conquérir les nouveaux marchés. Pour l’heure, la fusion des deux groupes est bloquée par l’examen de la commission européenne, qui doit ou non donner son aval à ce rapprochement. Car certains observateurs estiment que la création de Gemalto pose un problème de concurrence. Alors, le nouveau groupe sera-t-il dans une position dominante ? « Nous sommes confiants sur l’issue de l’examen de la fusion par les autorités de la concurrence, car Gemalto ne détiendra que 16% du marché de la carte sécurisée en plastique, et même dans la carte SIM nous n’aurons que 40% du marché européen », précise Olivier Piou à la Tribune. Il est vrai que dans ce domaine, la concurrence existe, et que des groupes comme Incard ou Orga Safran ont aussi une carte à jouer. À propos des rumeurs d’une cession autour de l’activité des terminaux de paiement, Olivier Piou, estime qu’elle ne se fera « qu’à condition que nous en retirions un bon prix et que le projet soit intéressant pour nos salariés ».
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